THIROUX DE LAILLY Jean Louis Lazare

Catégorie: Portraits
Année : 1710

 

P.1300

Âge du modèle : 28 ans

Huile sur toile
H. 81 ; L. 65 cm
Collection particulière

Historique :

Peint entre 1710 et 1715.

Bibliographie :

[pour la version du musée de Valenciennes :] Cat. Valenciennes, 1888, n° 531 ; ibid., 1898, n° 291 ; ibid., 1909, n° 121 ; ibid., 1923, n° 121 ; ibid., 1931, n° 334 ; Perreau, 2013, cat. P.1300, p. 264 ;  James-Sarazin, 2016, II, cat. P.1353, p. 474 [réplique, v. 1715-1720].

Œuvres en rapport :

  • 1. Huile sur toile d’après Rigaud Loc. inc. (vente Paris, Delavenne-Lafarge, 19 octobre 1984, lot 34 [=Jean-Baptiste Boyer]).
  • 2. Huile sur toile d’après Rigaud, H. 76 ; L. 64 cm. Loc. inc. (ancienne collection Pacully).
  • 3. Huile sur toile. H. 81 ; L. 65 cm. Valenciennes, musée des Beaux-arts. Inv. 46.1.219. legs E.-F. Dessain, 1883. 
  • 4. Huile sur toile. H. 79 ; L. 59. Inscription rapportée au dos : « M. Thiroux de Lailly, n°2 ». France, collection particulière.

Descriptif :

Le prototype de ce portrait, dont on connaît plusieurs versions, porta plusieurs identités. Depuis son entrée au musée de Valenciennes, l'une d'elles fut identifiée tour à tour comme effigie du Régent, puis comme celle d’un anonyme et enfin comme celle présumée de Louis-Alexandre de Bourbon, comte de Toulouse et duc de Damville (1678-1737). Rigaud ayant peint deux portraits du duc, futur Grand Amiral dont les traits ne correspondent pas au présent modèle, il était préférable de le  rendre à l’anonymat.

L'existence d'une belle version avec, au dos, l'inscription rapportée sur le chassis « M. Thiroux de Lailly », tend à abandonner toutes ces hypothèses et à identifier le modèle comme Jean Louis Thiroux (26 janvier 1682 - 19 juillet 1742), seigneur de Lailly et d’Arconville, second fils de Lazare Louis Thiroux de Lailly. C'est le 16 avril 1709 à Autun qu'il épousa Claude Buffot de Millery ce qui aurait été un des prétexte à commander son effigie à Rigaud ; le style de la perruque corroborant d'ailleurs cette datation. 

Par son aspect (en buste, tête tournée vers la gauche), et l'ordonnance du drapé du manteau, le style de l'habillement se rapproche du portrait de Lucas Schaub de Bâle. Le négligé de la chemise ouverte sous un brocard très délicat, la douceur du visage encore adolescent et l’aspect aérien de la perruque blonde font de cette effigie une belle réussite. La version de l’ancienne collection Pacully semble plus fine encore, plus psychologique dans l’étude des traits.

À ses débuts receveur général des fermes à Bourges depuis 1707, Jean-Louis Thiroux succéda le 20 mars 1715 à son frère Claude (démissionnaire) comme conseiller trésorier receveur général et payeur ancien triennal de la 47 ème partie des rentes de l'hôtel de ville de Paris (Paris, arch. nat. V/1, 223). L'un des « fermiers généraux des Fermes unies du roi et des postes et relais de France » à partir de 1721, trésorier général de la maison du roi depuis 1727, il fut également porte-manteau des écuries du roi [1].

De 1739 à 1741, il fit construire par l'architecte Michel Tannevot (1685-1762) son hôtel, dans le Marais à Paris, sur l'emplacement de l'ancienne maison Montmorency. Dame du grand et du petit Drancy, son épouse mourut 9 mars 1766 et son inventaire fut réalisé devant Jean-Charles Clos, notaire, le 14 mars suivant (LII, 449).


 1. Claeys, 2011, t. II, p. 2294-2295.

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Autoportrait de Hyacinthe Rigaud. Coll. musée d’art Hyacinthe Rigaud / Ville de Perpignan © Pascale Marchesan / Service photo ville de Perpignan