BOUFFLERS Jean-Louis François de

Catégorie: Portraits
Année : 1694

 

*P.370

Âge du modèle : 50 ans

Huile sur toile
H. 91 ; L. 70 cm
Localisation actuelle inconnue

Historique :

Paiement inscrit aux livres de comptes en 1694 pour 500 livres [rajout de Hulst] (ms. 624, f° 10 : « Mons[ieu]r le maréchal de Boufflers [rajout : Bouflers] ») ; mention rajoutée pour 500 livres puis rayée en 1698 (ms. 625, f° 14 : « Mons[ieu]r le maréchal de Bouflers ») ; collection Madame Thomassin de Châtillon ; Paris, ancienne collection collection Victor Brinquant en 1878 et 1919.

Bibliographie :

Jouin, 1878, p. 202 ; Roman, 1919, p. 39, 41, 47, 48, 49, 81, 84, 90, 94 ; Roux, 1955, VIII, n° 86, p. 21 ; Perreau, 2013, cat. *P.370, p. 109 ; James-Sarazin, 2016, II, cat. *P.404, p. 139-140 (2003/2, cat. I, n°332).

Exposition :

1878, Paris, n°919.

Œuvres en rapport :

  • 1. Huile sur toile d’après Rigaud, H. 147 ; L. 114,5 cm. Collection privée, château de Sainte-Aubin-sur-Loire ; vente Paris, Sotheby's, 4 décembre 2020, lot. 69.
  • 2. Huile sur toile ovale d’après Rigaud, H. 80 ; L. 64,7 cm. Collection particulière (vente, San Francisco, Bonhams 1793, 15 novembre 2006, lot 4037).
  • 3a. Gravé par Claude Duflos vers 1703.
  • 3b. Gravé par Simon Thomassin en 1701.
  • 3c. Gravé par Joahnn Martin Berningeroth (avec variantes).
  • 4. Huile sur toile d'après Rigaud. H. 117 ; L. 89. Collection privée. Vente Paris, hôtel Drouot, Collin du Bocage, 18 décembre 2017, lot. 186 [école française du XVIIIe siècle, entourage de Rigaud]. Contactés en novembre 2017 par les anciens propriétaires du tableau pour recueillir notre sentiment, nous avions confirmé qu'il s'agissait d'une copie anonyme d'après l'original perdu du portrait du duc de Boufflers par Rigaud. Quoiqu'assez fidèle à la composition initiale, le traitement parfois hésitant (drapés) du pinceau et la raideur de la physionomie plaidaient pour cette paternité. Conservé longtemps sous la fausse identité du marquis de Maillebois, le tableau provenait du chateau de Brassac les Mines (Puy-de-Dôme) propriété de la famille Theilard de Chazelles de Chateauneuf Randon.
  • 5. Huile sur toile ovale marouflée sur panneau d'après Rigaud (agrandie dans la partie inférieure). Annoté au crayon au revers sur le panneau « peint par Largillière ». H. 36,7 cm (42 cm avec agrandissement) ; L. 32,5 cm. Vente Douai, Thomas Enchères, 7 mars 2020, lot.  206 (comme « Ecole française vers 1700, Portrait d'homme coiffé d'une perruque, une cravate de dentelle nouée autour du cou »).
  • 6. Gravé par Nicolas Pitau le jeune en 1712.

Copies et travaux :

  • 1694 : Verly reçoit 10 livres « pour deux têtes de M[onsieu]r De Bouflairs » (ms. 625, f°1).
  • 1695 : Leroy reçoit 5 livres pour avoir « ébauché deux Cuirasses de M[onsieu]r de boufflairs » (ms. 625, f°2 v°).
  • 1695 : « Une [copie] de mons[ieu]r le ma[recha]l. de Bouf[flers] p[ou]r m[onsieu]r le M[arquis] de romery » pour 200 livres (ms. 624, f°11 v°). 
  • 1695 : « Trois [copies] du même marechal » pour 300 livres (ms. 624, f°11 v°).
  • 1695 : Gaspard Rigaud reçoit 60 livres pour « une copie de M[onsieu]r le marechal de bouflairs », 60 autres pour « trois copies en buste du même portrait », 10 livres pour « une teste de M[onsieu]r De bouflairs » (ms. 625, f°2 v°) et 20 livres pour « Une [copie] de M[onsieu]r de Bouflairs » (ms. 625, f°3 v°).
  • 1695 : Leroy reçoit 2 livres pour avoir « ébauché une tête de M[onsieu]r De bouflairs » (ms. 625, f°3).
  • 1700 : Leprieur reçoit 42 livres « pour une copie du maréchal de boufflairs » et 16 « pour un buste du même maréchal » (ms. 625, f°7 v°).
  • 1700 : Viénot confectionne « un des[s]ein de M[onsieu]r de Bouflairs » (ms. 625, f° 10).
  • 1701 : Le Clerc reçoit 12 livres pour « une Copie de M[onsieu]r De bouflairs » (ms. 625, f°11).
  • 1702 : « m[onsieu]r Le marechal de bouflairs une coppie » pour 75 livres (ms. 624, f°20 v°).

Descriptif :

Jean-Louis François, duc de Boufflers (1644-1711), porta tout d’abord le nom de chevalier de Boufflers lorsqu’il entra, en 1662, comme cadet dans le régiment des gardes. Titré ensuite marquis, formé à l’école des Condé et de Turenne, il s’illustra dans la plupart des conflits sous le règne de Louis XIV, notamment en contribuant à la victoire de Fleurus (1690) et à la prise de Furnes (1693) ce qui lui valut le bâton de maréchal de France cette même année. Deux ans plus tard, il est créé duc en 1695, Pair de France et Vicomte de Ponches.

La posture sera reprise pour le portrait du marquis de Flamarens peint l’année suivante [P.428]. En bon serviteur de la couronne, Boufflers commandera à Rigaud en 1698 une copie du portrait de Louis XIV en armure, dans sa version extrapolée en pied et valant 600 livres (ms. 624, f°11) ainsi qu’une autre en buste valant 140 livres (ibid.). En 1701, le maréchal déboursera à nouveau 600 livres pour une autre réplique du tout nouveau portrait du monarque en costume royal (ms. 624, f°15 v°) puis 600 autres pour une copie du portrait de Philippe V d’Espagne qui lui avait obtenu la toison d’or (ms. 624, f°19 v°).


mise à jour : 19 décembre 2017

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Autoportrait de Hyacinthe Rigaud. Coll. musée d’art Hyacinthe Rigaud / Ville de Perpignan © Pascale Marchesan / Service photo ville de Perpignan