BENIER l'abbé

Catégorie: Portraits
Année : 1702

 

*P.779

Huile sur toile
Dimensions inconnues [buste ?]
Localisation actuelle inconnue.

Historique :

Mentionné au titre des copies de 1702  ; Salon de 1704 (« M[onsieur] l’abbé Bénier »).

Bibliographie :

Liste des tableaux et des ouvrages de sculpture, exposez dans la grande Gallerie du Louvre, par Messieurs les Peintres, & Sculpteurs de l'Académie Royale, en la presente année 1704, p. 30 [Benier] ; Guiffrey, 1869, p. 40 [Benier] ; Roman, 1919, p. 99 ; Perreau, 2013, cat. *P.779, p. 174 [aucune proposition] ; Brême & Lanoe, 2013, p. 80 [Antoine Banier] ; James-Sarazin, 2016, II, cat. *P; 782, p. 265 [Antoine Banier].

Copies et travaux :

  • 1702 : Delaunay touche 10 livres pour « une copie de m[onsieu]r l’abbé Beignier » (ms. 625, f° 13 v°).

Descriptif :

Exposé au Salon de 1704 ce portrait d'abbé, selon nous, n'a pas encore trouvé d'identité certaine. De récentes publications ont suggéré que les livres de comptes de l'artiste avaient mal orthographié le nom du modèle, connu sous l'orthographe Beignier par la copie de Delaunay en 1702, afin de proposer Antoine Banier (1673-1741), célèbre traducteur des Métamorphoses d'Ovide. Cependant, si les livres de comptes peuvent s'évérer effectivement fautifs à bien des endroits, ils semblent à chaque fois opter pour des variantes phonétiques des noms propres que le secrétaire du peintre n'avait pas pu lire de façon correcte sur le manuscrit original de Rigaud. C'est sans doute le cas pour cet abbé « Beignier » dont la prononciation du nom est confirmée par le livret du Salon qui écrit « Bénier » et qui, selon nous, exclue dans tous les cas la lettre « a » de Banier.

Notons d'ailleurs que le livret du Salon, dans son édition de 1704, n'est pas exempt, lui non plus d'erreurs. Ainsi, page 29, quelques lignes avant Bénier, il signale l'exposition d'un portrait du « comte de Renel » par Rigaud, alors qu'il s'agit de tout évidence du « comte de Revel ».

À ce jeu, on pourrait donc proposer à notre tour une mauvaise lecture du « n » de « Bénier », en lieu et place de deux « r » qui ferait ainsi préférer au portrait d'Antoine Banier, celui d'un abbé très actif à Paris à cette époque, le prieur Dom Berrier (1674-1739), abbé du monastère de Perrecy (diocèse d'Autun). L'hypothèse est séduisante car l'ecclésiastique était proche de l'abbé Le Dieu et de Bossuet peints respectivement par Rigaud en 1701 et 1702.  

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Autoportrait de Hyacinthe Rigaud. Coll. musée d’art Hyacinthe Rigaud / Ville de Perpignan © Pascale Marchesan / Service photo ville de Perpignan