COYSEVOX Antoine

Catégorie: Portraits
Année : 1704

 

P.857

Âge du modèle : 64 ans

Huile sur toile
H. 79,5 ; L. 63,5.
Château de Parentignat, collection du marquis de Lastic.

Historique :

Absent des livres de comptes ; Salon de 1704 (« M[onsieur] Coysevox, directeur de l’Académie ») ; vente Paris, hôtel Drouot, 25 novembre 1909, lot 257 ; The Ehrich Galleries, NY, 1914 ; vente Paris, hôtel Drouot, 15 mars 1943, lot 49 (avec des dimensions erronées : 57 x 48 cm) ; Rouen, collection André Marie ; vente Rouen, 3-4 novembre 1975, lot 207 ; acquis à cette vente par le marquis de Lastic).

Bibliographie :

Hulst/3, p. 183 ; Du Seigneur, 1855, I, p. 32 ; Portalis et Béraldi, 1880-1882, I, p. 51-52 (n° 7) ; Audin, 1911, I, p. 68-69 ; Brême, 1996, p. 56 ; Brême, 2000, nos 41-45, p. 67-68 ; Perreau, 2004, p. 19 ; Brême, 2010, p. 158-159, n° 42 ; Brême & Lanoe, 2013, p. 80, cat. 16, p. 120 ; Perreau, 2013, cat. P.857, p. 187 ; James-Sarazin, 2016, II, cat. *P.780, p. 263 (2003/2, cat. I, n°1231).

Œuvres en rapport :

  • 1. Huile sur toile d’après Rigaud, H. 65 ; L. 54,5. Ancienne collection Marcille puis Chevrier (vente Paris, hôtel Drouot, Binoche, 18 octobre 1995, lot 31). Il existait dans la collection Chevrier une version de ce portrait au cadrage plus serré. Peut-être la même version que celle de la collection Marcille.
  • 2. Huile sur toile, suiveur de Rigaud et Audran, H. 32,8 ; L. 25,5. (vente Londres, Sotheby’s, 18 avril 2000, lot 332). Peint d’après la gravure d’Audran (second état).
  • 3. Pierre noire et rehauts de blanc sur papier bleu d’après Rigaud (collection Hyacinthe Collin de Vermont ; sa vente, 14 novembre 1761, n° 71 [« plus deux dessins portrait de Mrs Coysevox et Desjardins, sculpteurs par Mr Rigaut, tous ses dessins finis au crayon noir et blanc sur papier bleu vendus 55 livres au sieur de Basan »] ; collection Basan ; collection Johann Georg Wille ; sa vente, 6-11 novembre 1784).
  • 4. Pierre noire, lavis gris, plume et encre brune, sanguine d’après Rigaud. H. 37 ; L. 25,5. Pontoise, musée Tavet-Delacour. Inv. D 899.4.3. Peut être exécuté par Audran mais en tout cas préparatoire à la gravure ou d’après, donc vers 1708. Mode d’acquisition inconnu.  Voir Brême, 2000, cat. 42, p. 67, repr. p. 45.
  • 5. Gravé par Jean Audran en 1708 (trois états connus) pour sa réception à l’Académie, « buste sans mains, pris dans un tableau de plus grande composition et accomodé par M. Rigaud pour être mis en estampe, d’une espèce de fenêtre ovale avec des outils de sculpture pour attributs. » H. 37 ; L. 26,5. Dans le cadre du socle, la lettre suivante : « ANTOINE COYSEVOX / Natif de Lion, sculpteur ordinaire du Roy, ancien / Directeur et Recteur en son Académie Royale. » Au bas du socle : « Peint par Hyacinthe Rigaud - Gravé par Jean Audran pour sa / Réception à l’Académie en 1708. » Voir Brême, 2000, cat. 43, 44 & 45, p. 67, repr. p. 44, 67, 68 ; 1982-1983, Kingston, Montréal, Londres, Regina, Kitchener, p. 82-83, n°29).
  • 6. Huile sur toile d’Alain-Marie Michel-Villebranche en 1882 d’après Rigaud, H. 120 ; L. 84,5. Avec inscription : « A. MICHEL-VILLEFRANCHE 1882 (S.D.B.G.) ; MDCXL-MDCCXX » (en haut à gauche dates du personnage) « COYSEVOX-ANTO NATIF DE LYON SCULPTEUR ORD. DIRECTEUR ET RECTEUR EN SON ACADEMIE « (sous le portrait) ; « PEINT D’APRES DES DOCUMENTS AUTHENTIQUES PAR » (B.G. au dessus de la signature). Rennes, musée des Beaux-arts Inv. 08.43.1. Propriété de la commune ; Don au musée en 1908.
  • 7. Gravé par C. Mathey en 1765 pour le fonds Odieuvre. En buste dans un ovale, en contrepartie de la gravure de Audran. H. 16,6 ; L. 12,5. Sous l'ovale, sur la tablette, et de part et d'autre : « H. Rigaud Pinx. - Mattey sculp/ ». Dans le socle : « ANTOINE CIZEVOX / Sculpteur du Roi / Né à Lion, en 1640, Mort à Paris le 10. 8bre 1720 agé de 81 ans ». Sous l'image : « A Paris, chez Odieuvre, Marchand d'Estampes, quai de l'Ecole vis à vis la Samaritaine à la Belle Image, C.P.R. »
  • 8. Huile sur toile d'après Rigaud. H. 63,3 cm ; L. 53,2 cm. Bar-le-Duc, musée Barrois. Inv. 849.26 ; B.237. Ancienne attribution comme portrait d'Alexis Piron selon une inscription au dos. Ancienne collection Théodore Oudet. Acquisition par le musée en 1849.

Descriptif :

Oncle de Nicolas Coustou (1640-1720) et de Guillaume Coustou, Antoine Coysevox (1640-1720) fut l’un des principaux sculpteurs de la cour de Louis XIV. Originaire de Lyon où sa famille se fixa en provenance d’Espagne (son nom se prononçait « Cozevo »), il commença ses travaux par les sculptures des jardins de Versailles. L’impressionnante quantité et qualité de ses portraits en marbre en font le spécialiste de ce type de bustes sous le règne de Louis XIV et pendant de Rigaud en sculpture. Coysevox fut nommé en 1702, avec une pension très confortable, directeur de l’Académie Royale. Les liens entre Rigaud et Coysevox furent très forts puisque le sculpteur pouvait, comme le catalan, se targuer d’avoir été surnommé « le Van Dyck français » grâce à ses talents de fin psychologue.

C’est le sculpteur qui fut chargé, en 1706, d’exécuter un buste en marbre de la mère du peintre, Marie Serre d’après les portraits faits à cet effet par Rigaud [P.437 et 438][1]. Selon nous, aucune des toiles connues à ce jour ne constitue l’original peint par Rigaud. Toutes s’en inspirent selon des cadrages plus ou moins serrés. Notons que le sculpteur était bien présent dans l’Inventaire après décès de Rigaud : « 255 – (légué à l’académie) – Item le portrait de marbre blanc en buste de la feüe dame mère dud sieur Rigaud fait par de Coysevox avec la guaisne aussy de marbre numéroté trois, prisé la somme de huit cent livres, cy » (fol. 36) et « un grand bronze de la venus a la coquille, posé sur son pied a ornement de cuivre doré numeroté quatre, prisé la somme de cinquante livres » (n°425), statue faite d’après l’antique par Coysevox. Il semble également, d’après le catalogue de la vente Collin de Vermont, que le sculpteur fit un buste de Rigaud, mais peut-être jamais réalisé en marbre, dont le filleul du modèle possédait un plâtre, sur une gaine de menuiserie peinte en marbre : « Un autre pareil buste. Portrait de M. Rigaud par Coysevox »[2]. Quant au numéro 16 du même catalogue, il présentait le plâtre du « portrait de Madame Rigaud la mère par M. Coysevox ».

Enfin la vente de la collection du graveur Johann Georg Wille mentionnait au numéro 180, « Le portrait de Coysevox, sculpteur, à la pierre noire, très spitiruellement dessiné, par Hyacinthe Rigaud, oncle du précédent [ndr. : Basan faisait fautivement une filiation entre le graveur et dessinateur de vue Jacques Rigaud et Hyacinthe Rigaud] » (Pierre François Basan, Catalogue des tableaux, dessins, &c. &c. qui composent le Cabinet de M. W., contenant un choix des meilleurs maîtres italiens, flamands, allemands & françois, par Fr. Basan, dont la vente s’en fera le lundi 6 décembre 1784, & jours suivans, p. 35).


[1] Paris, musée du Louvre. Inv. L. P. 502.

[2] Chapitre des modèles et figures, p. 22, n°15.

Poser une question à propos de cette oeuvre
Autoportrait de Hyacinthe Rigaud. Coll. musée d’art Hyacinthe Rigaud / Ville de Perpignan © Pascale Marchesan / Service photo ville de Perpignan