WENZEL VON SINZENDORF Philip Ludwig

Catégorie: Portraits
Année : 1701

 

P.701

Âge du modèle : 30 ans

Huile sur toile.
H. 73,6 ; L 63.
Collection particulière

Historique :

Paiement inscrit aux livres de comptes en 1701 pour 300 livres [prix pour deux portraits] (ms. 624, f°18 v° : « M[onsieu]r et mad[am]e de Zinzendorf, envoyé de l’empereur ») ; vente, Stockholm, Hoving et Winborg, 23-26 septembre 1918, lot 55 [=Largillierre] ; Paris, commerce d’art 1946 ; collection E. Heijne ; vente Stockholm, Bukowski, 30 novembre 1994, lot 322 [=Largillierre] ; vente Londres, Christie’s, 6 juillet 1995, lot 525 [inconnu, suiveur de Rigaud]) ; vente Cologne, Kunsthaus Lempertz, 19 septembre 2018, lot. 70 (vendu 9920 € comme entourage de Godfrey Kneller, « Portrait of a Man in a Violet Cloak and a White Lace Jabot ». Au dos du rentoilage, inscription « Touquet [?] ») (rectification de l'identité du modèle : Perreau, communication écrite à la salle de vente, 15 septembre 2018 ; Carsten Felgner, communication écrite à l'auteur, 17 septembre 2018) ; galerie de Frise, Saint-Julien de Crempse (Dordogne) à l'automne 2018.

Bibliographie : 

Hulst/3, p. 182, 200 ; Roman, 1919, p. 86, 88, 91 ; Perreau, 2013, cat. P.701, p. 162 ; James-Sarazin, 2016, II, cat. P.747, p. 249 [2003/2, cat. I, n°614 (sans identité de l'épouse)].

Œuvres en rapport :

  • 1. Sanguine par Picart d’après Rigaud sur papier blanc, mis au carreau à la pierre noire, traces de report inscrit à l’encre brune en bas à droite (n°26). H. 33 ; L.27. Hist. : probablement exécuté par Bernard Picart en vue de la gravure de 1713 (P. ) d’après la toile de 1701 (P. ) ; Galerie L’horizon chimérique Paris-Bordeaux en1992 ; collection Christian Adrien ; acquis dans le commerce d’art à Bordeaux en 1994 par l’actuel propriétaire.
  • 2a. Gravé par Bernard Picart, « buste sans mains, d’après un tableau de même, fait pendant le premier séjour que ce seigneur fit à Paris en qualité d’envoyé de l’Empereur » d'après Hulst. La lettre suivante  : « B. Picart invenit del. / effigiem sculpsit 1713 / H. Rigaud effigiem pinxit » (quelques modifications entre le dessin et la gravure au niveau des plis et de la distribution des étoffes)
  • 2b. gravé par Johan Martin Berningeroth.
  • 3. Huile sur toile ovale d'après Rigaud. H. 88,8 ; L. 67,3 cm. Vente Londres, Christies South Kensington, 21 février 2002, lot 153 (comme suiveur de François de Troy, « Portrait of a gentleman, half-length, in a brown wrap with a lace jabot »). Bibliographie : inédite.

Copies et travaux :

  • 1701 : « Deux coppies de m[onsieu]r et mad[am]e de Sinzendorf » pour 150 livres (ms. 624, f°19).
  • 1701 : Bailleul reçoit 10 livres pour « une Copie de m[onsieu]r Le Comte de zinzendorf » (ms. 625, f°11 v°), sans doute celle de l'année.

Descriptif :

Philipp-Ludwig Wenzel, comte Sinzendorf-Neuburg (Graf, 26 décembre 1671 – Vienne, 8 février 1742) était le fils de Georg Ludwig, comte de Sinzendorf (1616-1681), Hofkammerpräsident et de Dorothea-Elisabeth, Herzogin zu Schleswig-Holstein-Sonderburg-Wiesenburg (1645-1725) [cette dernière se remariant dès 1682 à un certain Jean-Louis de Rabutin (1641-1716), comte de Bussy, dont une gravure de Martin Bernigeroth nous laisse entrevoir ce qu’aurait pu être son portrait par Rigaud ou Largillierre]. Wenzel devint vice trésorier et échanson de l’Empire, conseiller de la Cour (1695), ambassadeur à Paris de 1699 à 1701, conseiller d’état (1700), conseillé privé (1705), chancelier de la Haute-Cour impériale (1705), ambassadeur à La Haye (1709), plénipotentiaire à Utrecht (1711) et de Soissons (1728). Il est ensuite directeur de la Compagnie des Indes.

La sanguine de Picard est l’exact calque de la toile peinte en ovale tandis que l’estampe de Drevet anticipe déjà par son décurum et l’habit de chevalier de la toison d’or, un second portrait en 1729.

La seule version connue du portrait de Philippe-Ludwig Wenzel dans sa version payée en 1701 est celle qui passa dans différentes ventes publiques depuis 1918. Par un mail du 15 septembre 2018, nous avions indiqué à la maison Lempertz qu'il s'agissait non pas d'une œuvre de Kneller mais de Rigaud avec, peut-être, une participation de son atelier. Carsten Felgner nous avait suivit dans cette idée dans sa réponse, reçue le 17 septembre.  

 


 mise à jour : oaût 2020

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Autoportrait de Hyacinthe Rigaud. Coll. musée d’art Hyacinthe Rigaud / Ville de Perpignan © Pascale Marchesan / Service photo ville de Perpignan