BOULLONGNE Louis de

Catégorie: Portraits
Année : 1730

 

*P.1361

Âge du modèle : 76 ans

Huile sur toile
Dimensions inconnues [à mi-corps]
Localisation actuelle inconnue.

Historique :

Paiement inscrit aux livres de comptes en 1730 sans prix (ms. 624, f° 44 : « M[onsieu]r de Bologne Boullongne le père ec[uye]r premier peintre du roi »).

Bibliographie :

Hulst/3, p. 197 ; Dezallier d’Argenville, 1745, II, p. 388-393 ; Portalis et Béraldi, 1880-1882, II, p. 660, 665 (n° 30) ; Roman, 1919, p. 206 ; Perreau, 2004, p. 18 ; Levallois-Clavel, 2005, I, p. 125, 131, 181 ; ibid. II, p. 263-264, cat. P.-I. Dr. n° 129/VIII ; Perreau, 2013, cat. P.1361, p. 282 ; James-Sarazin, 2016, II, cat. *P.1449, p. 506-507.

Œuvres en rapport :

  • 1. Gravé par Pierre et Pierre-Imbert Drevet vers 1730, « très rare la planche aïant été supprimée » selon une inscription à la mine de plomb sur le premier état. H. 45 ; L. 33,5 cm. Sous le portrait et sur la tablette, dans un cartouche : « Louis de Boullogne / Ecuyer Chevalier de / l’Ordre de St Michel  / Premier Peintre du Roy Directeur et Recteur / de l’Académie Royale de Peinture et Sculpture. » Sur la plinthe du socle, à gauche et à droite : « Peint par Hyacinthe Rigaud Ecuyer Chevalier de l’Ordre de St Michel - P. Drevet Sculpsit ». Deux états connus.
  • 2. Gravé par Bernard Lépicié, en 1736, à l’identique de l’estampe précédente, « accompagnée pour la gravure d’un encadrement d’architecture, rideau, cartouche pour les armes et l’inscription ». Estampe présentée pour sa réception à l’Académie le 31 décembre 1740. Même lettre que la gravure de Drevet avec les signatures suivantes, respectivement à gauche et à droite, sous le trait carré : Peint par Hyacinthe Rigaud, Ecuyer Chevalier de l’Ordre de Saint Michel - gravé par Lépicié 1736. 

Descriptif :

Louis II de Boullongne (1654-1733) était le frère cadet de Bon Boullongne l’aîné (1649-1717), sixième fils de Louis de Boullongne l’Ancien (1609-1674). Dezallier d’Argenville nous décrit cette dynastie très unie : « […] la noire jalousie ne fut point de la partie, elle ne détruisit jamais leur union. Louis excellait dans la composition, son pinceau frais et gracieux, sa manière de penser étoit du goüt de tout le monde et lui attirèrent beaucoup d’admirateurs ». Académicien distingué, il en remporte le premier grand prix avec son Passage du Rhin (1673). Séjournant à Rome de 1675 à 1680, il fut chargé de copier les fresques de Raphaël pour servir de modèles aux tapisseries des Gobelins. En 1681, il est reçu à l’Académie de peinture avec, comme morceau de réception, Auguste fait fermer le temple de Janus. En 1694, il y devient professeur. Il travaillera notamment pour Fontainebleau, Versailles, Meudon, Trianon, pour la chapelle de Saint-Cyr.

Anobli par lettres patentes de novembre 1724, Louis II avait reçu le cordon se Saint-Michel dès 1722, distinction que Rigaud fit figurer sur son portrait. Il épouse en 1688 Marguerite Baquet, fille d’Etienne Baquet, pourvoyeur de la maison du roi de qui il aura Jean de Boullongne (1690-1769), également portraituré par Rigaud en 1735.

L’absence de prix pourrait faire penser à un présent de l’œuvre initiale au modèle mais l’importance de la composition, sa complexité, sa richesse, peuvent tout autant avoir été monnayés. Initialement, la transposition du tableau de Rigaud au burin fut commandée aux Drevet par le modèle comme il appert d’un « marché fait entre lesd. Srs Drevet père et fils et M. de Boulogne, chevalier de l’ordre de St Michel et premier peintre du roi, par lequel lesd. deffunts Srs Drevet pere et fils ont promis lui graver son portrait moyennant la somme de mille cinq cent livres payables dans le temps y porté », mentionné dans l’inventaire après décès de Pierre-Imbert (n°33. Paris, archives Nationales, minutier central des notaires parisiens, étude LX/266).

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Autoportrait de Hyacinthe Rigaud. Coll. musée d’art Hyacinthe Rigaud / Ville de Perpignan © Pascale Marchesan / Service photo ville de Perpignan