ORLÉANS Marie-Anne Louise

Catégorie: Portraits
Année : 1689

 

P.178

Huile sur toile
H. 80 ; L. 63,5.
Vienne, Kunstmuseum. Inv. N°573

Historique :

Paiement inscrit aux livres de comptes en 1689 en 540 livres (ms. 624, f° 5 : « Son altesse Mad[emoise]lle de Monpensier [rajout : Montpensier] »).

Bibliograhie :

Rigaud, 1716, p. 117 ; Hulst/3, p. 171 ; Roman, 1919, p. 20, 28 ; Roux, VII, 1951, n° 428, p. 225 ; Perreau, 2004, p. 164 ; Perreau, 213, cat. P.178, p. 82 ; James-Sarazin, 2016, II, cat. P.184, p. 65 (2003/2, cat. I, n°154).

Œuvres en rapport :

  • 1. Huile sur toile ovale, H. 81 ; L. 64,5. Frederiksborg, Nationalhistoriske Museum. Inv. R 171. Bibl. : Perreau, 2013, cat. P.178-1.
  • 2a. Gravé par Cornelis Martinus Vermeulen.
  • 2b. Gravé par Étienne Jehandier Desrochers puis par Gilbert Fillœul.
  • 3. Huile sur toile d'après Rigaud. H. 73 ; L. 57 cm. Vente Versailles, Osenat, 2 décembre 2012, lot. 17 (comme « École française vers 1680, atelier de Pierre Mignard, portrait présumé de Marie Anne de Bourbon, princesse de Conti »). Bibl. : inédite.

Copies et travaux :

  • 1691 : « Deux [copies] de son A[ltesse] Mad[emoise]llle de Monpensier » pour 117 livres et 10 sols (ms. 624, f°7).

Descriptif :

« Cette même année 1694 [sic], il eut l’honneur de peindre Mademoiselle de Montpensier, fille de Gaston de France, duc d’Orléans. Cette grande princesse l’envoya chercher pour faire son portrait, en son palais de plaisance à Choisy, où ce portrait est resté jusqu’à sa mort. »

Malgré cette citation de la biographie de Rigaud, il semble que le portrait de Marie-Anne-Louise d’Orléans (1627-1693), duchesse de Montpensier, surnommée la Grande Mademoiselle (du fait de sa taille), fut entamé bien plus tôt que 1694 puisqu’elle était déjà décédée. Les 540 livres payées au peintre, si elles ne correspondent qu’à un buste, témoignent de la volonté de l’artiste à différencier la commande royale de celle du simple particulier. La duchesse était en effet une figure emblématique de l’histoire de France et de la famille royale. Fille de Gaston d’Orléans (1608-1660) et de Marie de Bourbon, duchesse de Montpensier (1605-1627), donc cousine germaine de Louis XIV elle hérita par sa mère d’une fortune considérable. La duchesse de Montpensier logeant habituellement au palais du Luxembourg à Paris ainsi qu’à Saint-Fargeau, c’est cependant au domaine de Choisy-le-Roi, résidence d’été de la princesse, et probablement au printemps que Rigaud fut invité à se rendre. La modèle aimait à s’y rendre dès qu’elle le pouvait, pour s’y baigner même, ainsi qu’elle le livre dans ses mémoires : « Le beau temps étant venu, j'allai souvent à Choisy » (1682).

Rigaud choisit de la représenter en buste, le chignon orné de tresses dont l’une retombe sur l’épaule, un large drapé retenu sur la poitrine par un ruban. Le prix élevé pour un simple buste dénote de la volonté de Rigaud de dissocier les portraits de particuliers de ceux de la famille royale. Pour le moment, nous ne connaissons pas d’exemple d’un portrait de plus grande envergure sans pour cela écarter cette possibilité. Les exemplaires de Vienne et de Frederiksborg ne seraient alors que des copies.

Localisation de l´œuvre :

Vienne, kunstmuseum, Austria

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Autoportrait de Hyacinthe Rigaud. Coll. musée d’art Hyacinthe Rigaud / Ville de Perpignan © Pascale Marchesan / Service photo ville de Perpignan