LE CAMUS DE MANEVILETTE Marie

Catégorie: Portraits
Année : 1689

 

*P.163

Huile sur toile
Dimensions inconnues [buste]
Localisation actuelle inconnue.

Historique :

Paiement inscrit aux livres de comptes en 1689 pour 168 livres et 15 sols (ms. 624, f° 5 : « Mad[adm]e de Menevillette »).

Bibliographie :

Roman, 1919, p. 18 [f] ; James-Sarazin, 2007/1, p. 227 [Marie Le Camus] ; Perreau, 2013, cat. *P.163, p. 81 [idem] ; James-Sarazin, 2016, II, cat. *P.168, p. 62 (2003/2, cat. I, n°142).

Descriptif :

Si Roman identifiait ce modèle comme étant Marguerite-Marie de Harlay épouse d’Adrien-Alexandre de Hannivel (1660-1701), comte de Mannevilette et marquis de Crèvecœur, lui-même fils d’Adrien de Hannivel (1628-1684) et de Marie Le Camus, cette hypothèse ne semble pas devoir être maintenue. En effet, le jeune comte de Mannevilettte ne convolera en justes noces, que le 28 avril 1690, et avec Claude Élisabeth de Harlay (1676-1758)[1]. Il semble donc qu’il faille plutôt s'orienter pour le présent modèle vers Madame de Mannevillette « mère », soit Marie Le Camus (1628-1726). Certains historiens partagent cette hypothèse[2] et quelques documents permettent de comprendre l’activité de Marie Le Camus à cette époque[3], entre le château de Crèvecoeur et Paris.

Elle mourut finalement le 7 février 1726 à l’âge de 98 ans[4] : « haute et puissante dame Marie Le Camus mourait à son tour à de l’âge 98 ans, en son hôtel, rue des Minimes de la place Royale et était apportée de Paris, pour être inhumée audit Crèvecœur, dans la cave de sa chapelle dans l’église, laquelle cérémonie de l'Innumation a été faite ledit jour 13 du présent mois en présence de Mrs le comte de Tonnerre son petit-fils[5] et de Messieurs les curés de Manevilette, Feuquières, Rotangy, Conteville, Mesnil, de Saint-André-Farivillers et du chapelain du petit Manevillette ». Adrien-Alexandre de Hanyvel de Mannevilette étant mort sans entants, Marie-Anne de Hannivel, sa sœur, hérita, avec Marie Le Camus, leur mère, d’abord d’une partie, et à la mort de celle ci, de la totalité de ses biens ; or, comme elle avait épousé le comte François-Joseph de Ciermont-Tonnerre en décembre 1687, la terre et seigneurie de Crèvecœur se trouva ainsi transmise à la Maison de Clermont-Tonnerre.

 


[1] Elle était la fille de Françoise Louise Marie Boucherat (mort en 1731) et de Nicolas Auguste de Harlay (qui décède le 2 octobre 1704), seigneur et comte de Bonneuil et de Cléry.

[2] « Madame de Mannevillette n'est pas Marguerite Marie de Harlay qui n’épousa M. de Mannevillette qu’un an plus tard, mais sa belle-mère », A. James-Sarazin, « Les livres de comptes du portraitiste Hyacinthe Rigaud (1659-1743) : une nouvelle édition », Les écrits du for privé. Objets matériels, objets édités, actes du colloque de Limoges, 17 et 18 nov. 2005, Limoges, 2007, p. 227. A cette hypothèse que nous ne suivrons pas, s’ajoute l’identification fautive de l’épouse du comte, comme étant Marguerite Marie de Harlay.

[3] Abbé Sellier, « Crève-cœur-le-Grand (Oise) », dans Société académique d’archéologie, science et arts du département de l’Oise, Beauvais, volume 15, pemière partie, Musée de Saint Dizier, 1932, p. 455-563.

[4] Le Mercure de France de février 1726 dit, pour sa part : « Le même jour [7 février 1727], mourut Dame Marie le Camus, veuve de M. Adrien de Hanivelle, Chevalier, Comte de Mannevillette, Marquis de Crevecœur, Baron de Belloy, &c. âgée de 92 ans. »

[5] Son gendre François Joseph de Clermont-Tonnerre étant décédé quelques années plus tôt.

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Autoportrait de Hyacinthe Rigaud. Coll. musée d’art Hyacinthe Rigaud / Ville de Perpignan © Pascale Marchesan / Service photo ville de Perpignan