GILLET Pierre

Catégorie: Portraits
Année : 1702

 

*P.753

Âge du modèle : 74 ans

Huile sur toile
Dimensions inconnues [buste]
Localisation actuelle inconnue.

Historique :

Paiement inscrit aux livres de comptes en 1702 pour 150 livres (ms. 624, f° 20 : « M[onsieu]r Gilet, procureur ») ; Salon de 1704 ; Ancienne collection Gillet de la Renommière, château de Vigneulles en 1919 d'après Roman.

Bibliographie :

Hulst/3, p. 183 ; Mariette, 1740-1770, III, f° 93, n° 84, VII, f° 12 ; Roman, 1919, p. 93, 95, 99 ; Lavallée, 1923, p. 311 ; Angoulvent, 1933, n° 2179 ; Coquery, 1997, p. 183 [James], 185, 188, 238, 250 ; Brême, 2000, p. 40 ; Levallois-Clavel, 2005, I, p. 78, 170 ; ibid. II, p. 186-187, cat. P. Dr. n° 89 ; Perreau, 2013, cat. *P.753, p. 170 ; James-Sarazin, 2016, II, cat. *P.802, p. 271 (2003/2, cat. I, n°656).

Œuvres en rapport :

  • 1. Gravé par Pierre Drevet en 1713. « Buste sans mains, grandeur de thèse » tourné à gauche dans un ovale de pierre. H. 23 ; L. 18,6. Dans la bordure de l’ovale : « PETRUS GILLET PROCURATORUM DECANUS AETATIS 83 ANNO 1713 ». Sur le dessus du socle à gauche « Hiac.tus Rigaud pinxit » ; à droite « Pet. Drevet Sculpsit. » 
  • 2. Pierre noire, estompe et rehauts de blanc sur papier bleu. H. 31,4 ; L. 24,9. Traces de mise au carreau. Paris, Ecole nationale supérieure des Beaux-arts – Inv. E.B.A. n° 1510. Signature : dessiné par Hyacinthe Rigaud. Hist.  : Collection Queux de Saint-Hilaire ; donation Queux de Saint-Hilaire à l’Ecole des Beaux-arts en 1893 (marque en bas à droite, Lugt n° 803a). Bibl. : Brême, 2000, p. 40, repr. ; Cat. expo. Nantes-Toulouse, p. 183, 185, 188, 238, 250. Exp. : French art 1200-1900. Londres, Royal Academy, 1932, n°706 ; Art français des XVIIe et XVIIIe siècles. Exposition de dessins de maîtres, livres, pièces d'archives et sculptures faisant partie des collections de l'Ecole. Paris, Ecole des Beaux-Arts, 1933, n°147 ; Das 17. Jahrhundert in der französischen Malerei. Bern, Kunstmuseum, 1959, n°184 ; L'Art français au XVIIe siècle, exposition de dessins, tableaux, sculptures, gravures et documents d'archives conservés dans les collections de l'Ecole. Paris, Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts, mai-juillet 1961, n°93.

Copies et travaux :

  • 1702 : « Une [copie] de M[onsieu]r Gilet, procureur au parlement » pour 75 livres (ms. 624, f°20 v°).
  • 1702 : Delaunay touche 10 livres pour « un portrait de M[onsieu]r Gillet »  (ms. 625, f°13 v°). 

Descriptif :

Né à Montmorency, Pierre Gillet (1628-1720) est l’auteur d’un célèbre Recueil de règlements concernant les Procureurs publié à Paris en 1695, réédité en 1717, et plus connu sous le nom de « Code Gillet ».

Il avait donc 74 ans lorsque Rigaud fit ce portrait d’une grande rigueur psychologique. Seul le dessin très achevé du portrait de Pierre Gillet, doyen des procureurs au parlement de Paris, et la gravure de Drevet en contrepartie, nous permettent d’imaginer l’ordonnance initiale choisie par l’artiste. La feuille semble d’ailleurs avoir servi au graveur pour l’exécution de son estampe, réalisée en 1713. Il importe cependant de noter que les dimensions de la planche gravée sont inférieures à celles du dessin. Or, il était courant que le crayon destiné à la gravure fût de même dimension que la planche prévue pour le recevoir, cela facilitant grandement le travail de report de la composition. Cela pose à nouveau le problème de la fonction du dessin chez Rigaud, dessin dont il est souvent difficile de savoir s’il est antérieur ou postérieur à l’œuvre peinte. Le regard clair et intelligent du modèle s’accorde aussi bien à la dignité de sa charge qu’à son âge vénérable.

Se refusant toutefois à l’austérité, Rigaud n’a pas abandonné ici son sens aigu de l’élégance. Le mouvement naturel de la chevelure en crinière, qui donne avec bonheur le change aux perruques apprêtées de la même époque, rappelle l’étonnante coiffure du portrait de Raymond Finot peint par Jean Jouvenet entre 1700 et 1704, et conservé au musée du Louvre.

Son fils, François Pierre Gillet, était passé chez Rigaud dès 1698.

 

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Autoportrait de Hyacinthe Rigaud. Coll. musée d’art Hyacinthe Rigaud / Ville de Perpignan © Pascale Marchesan / Service photo ville de Perpignan