COTTE Robert de

Catégorie: Portraits
Année : 1713

 

P.1189

Âge du modèle : 57 ans

Huile sur toile
H. 120 ; L. 92 cm
Paris, musée du Louvre. Inv. M.I. 232.

Historique :

Paiement inscrit aux livres de comptes en 1713 pour 1000 livres (ms. 624, f° 34 v° : « Mr Cotte, le père ») ; ancienne collection Uzanne ; achat, 1860).

Bibliographie :

Hulst/3, p. 191 ; Mariette, 1740-1770, III, f° 48 v°, n°98, VII, f °17 ; Lelong, 1775, p. 175 ; Huber, 1787, P.-I. Dr., p. 256 ; Huber & Rost, 1797, VIII, p. 8 ; Joubert, 1821, I, P-I. Dr, p. 437 ; Paignon-Dijonval, 1810, 7592 ; Nagler, 1836, III, p. 478 et 1843, XIII, p. 186 ; Van Hulst, cf., Le Blanc, 1856, P-I. Dr. n°23 ; Villot, 1860, p. 119 n°1876 ; Firmin-Didot, 1876, P. Dr., n°34 ; Firmin-Didot, 1875-1877, P. Dr., n°418 ; Portalis & Béraldi, 1880-1882, II, p. 17, n°14 ; Bellier & Auvray, 1882, I, pp. 446-447 ; Bryan, 1893, I, p. 425 ; Rondot, 1896, p.109 ; Mireur, 1910, II, pp. 534, 538, 540, 542-546 ; Fontaine, 1910, p. 246, 2399-2 ; Thieme et Becker, 1913, IX, p. 560 ; Soulange-Bodin, 1914, pp. 6-49 ; Roman, 1919, p. 168 ; Brière, 1924, p. 224, n°790 ; Duportal, 1926, p. 34, pl. IX ; Audin & Vial, 1919, p. 287 ; Angoulevent, 1933, n°2145 ; IFFXVIIIe 1951, VII, P. Dr., n°36 ; Rosenberg, Reynaud, Compin, 1974, II, p. 84, n°725, p. 188, 215 ; Jougla de Morenas, 1975, III, p. 68 ; Allister Johnson, 1982, pp. 95-97, n°37 ; Préaud, 1982, n°23, pp. 22-23 ; Turner & Macmillan, 1996, IX, p. 296 ; Fossier, 1997, pp. 47-94 ; Brême, 2000, pp. 46-47 ; Thieme & Becker-Saur, 2001, XXIX, p. 409 ; Perreau, 2004, p. 19, repr. p. 20, fig. 8 ; Levallois-Clavel, 2005, I, p. 70-73, 164 ; Ibid. II, p. 127-128, cat. P. Dr. n°56 ; Perreau, 2013, cat. P.1189, p. 238 ; James-Sarazin, 2016, II, cat. P.1262, p. 417.

Œuvres en rapport :

  • 1. Gravé par Pierre Drevet en 1717, en contrepartie. H. 42,5 ; L. 30,3 cm. Au bas de l’estampe, de part et d’autre d’une composition aux armes : « Robert - de Cotte / Chevalier de l’Ordre de St. Michel, Coner. du - Roy en ses Consr., premr. Architecte, Intendant / des Bâtimens, Jardins, Arts, et Manufactures. - de sa Majesté, Directeur de l’Académie / Royale d’Architecture, Et Vice protecteur de - celle de Peinture et Sculpture ». Sous le trait carré à gauche et à droite : « Peint par Hyacinthe Rigaud - Gravé par Pi.re Drevet pour l’Académie ». Trois états connus.

Descriptif :

Robert de Cotte (1656-1735) fut l’architecte par excellence et un remarquable décorateur. Il travailla dans toute l’Europe y faisant rayonner l’architecture française et le style Régence. Il était le beau-frère de Jules-Hardouin Mansart et lui succéda dans les charges de premier architecte du roi et de directeur de l’Académie d’architecture. Son portrait par Rigaud est à l’image de sa spiritualité. De Cotte y est représenté à mi-corps, habillé d’un somptueux vêtement de brocart et d’or, en un savant déhanché. Les objets, signes de sa condition, son présent près de lui : compas, cartes et plans. Le regard fier et humble à la fois, le visage déterminé et le port altier de la tête achèvent de faire de ce personnage une des plus belles effigies sorties des mains du catalan. Le modèle était également séduisant et Rigaud sut en tirer son parti. Le côté barbu du visage est à peine perceptible, comme si Robert de Cotte avait une barbe naissante. Notons que Rigaud peindra également, en 1720, la belle-fille de l’architecte, Suzanne de Launay, fille de Nicolas de Launay, lequel venait de passer dans l’atelier de Rigaud pour sa propre effigie. Quant au fils de Robert de Cotte, Jules-Robert (1663-1767), seigneur de Châteaugontier, il sollicitera le catalan en 1723.

C’est le 6 octobre 1703, qu’Antoine Coyzevox, alors directeur de l’Académie, imposa à Pierre Drevet pour sa réception, le portrait de Robert de Cotte (P-V, III, p. 374-375). Le 30 juillet 1707, n’ayant pu remettre son morceau dans le temps imparti, le graveur propose à l’Académie d’accepter le cuivre du Portrait de Le Brun gravé par Edelinck d’après de Largillierre (Procès Verbaux, IV, p. 48). En 1710, Drevet offrira l’estampe encadrée représentant le Portrait de la duchesse de Nemours pour faire patientier l’auguste institution et ne remettra son morceau qu’en 1722.

Un portrait présumé de l’architecte attribué à Rigaud est passé en vente Paris, 30 mars 1925 (pierre noire et rehauts de blanc. H. 21 ; L. 16 cm).

Localisation de l´œuvre :

Paris , musée du Louvre, France

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Autoportrait de Hyacinthe Rigaud. Coll. musée d’art Hyacinthe Rigaud / Ville de Perpignan © Pascale Marchesan / Service photo ville de Perpignan