REGNAULT Monsieur

Catégorie: Portraits
Année : 1683

 

*P.56

Huile sur toile
Dimensions inconnues [à mi-corps]
Localisation actuelle inconnue

Historique :

Paiement inscrit aux livres de comptes en 1683 pour 100 livres (ms. 624, f° 2 : « Mons[ieu]r Regnault »).

Bibliographie :

Roman, 1919, p. 6 [f] ; Perreau, 2013, cat. *P.56, p. 68 [François Regnault] ; James-Sarazin, 2016, II, cat. *P.61, p. 33 [Monsieur Regnault].

Descriptif :

Si Roman voyait ici un portrait d’Alexandre-Omer Regnault (1682-1740), conseiller au parlement de Paris puis maître des requêtes (1719), nous avions rejété cette hypothèse en 2013 puisque le modèle n'avait qu'un an. Son père, François Regnault (v.1648-1728), marchand de soie, quartinier de la ville de Paris en 1687 (doyen à son décès), paraîssait selon nous un candidat plus idéal. Échevin de la ville de Paris (1698), administrateur de l’Hôtel-dieu, des hôpitaux des Incurables, des Fils mineurs de la maison de la Trinité, conseiller du Roi, marguillier de Saint-Germain-l’Auxerrois, maître et garde des marchands, juge conseil, commissaire des pauvres de cette paroisse, il contracta une union, le 12 mars 1679 sur la paroisse Saint-Eustache, avec Marie-Anne Boutet, fille de Jacques Boutet, seigneur de Franconville, et de Marguerite Rohault.

Cependant, des travaux faits en 1711 et 1713 sur une paire de portraits d’un couple Regnault, absent de la liste des originaux de Rigaud, pourait remettre en question cette hypothèse. En effet, un exemplaire fut commandé pour « Monsieur Rodeau », soit un membre de la famille maternelle d’Alexandre-Omer Regnault. Le présent modèle pourrait donc être Alexandre Regnault père, conseiller au parlement, mort le 4 octobre 1693 (Le Mercure de France de juin 1740, p. 1240, donne par erreur le mois de septembre).

Enfin, un troisième personnage, en la personne de Jean Regnault (v. 1625-1706), conseiller du roi et contrôleur des décimes du clergé de France pour la généralité de Picardie pourrait prétendre à la clientèle de Rigaud. En effet, sa fille, Marie Anne, devenue Madame Courtard depuis 1672, sera peinte par l'artiste en 1698.

Autoportrait de Hyacinthe Rigaud. Coll. musée d’art Hyacinthe Rigaud / Ville de Perpignan © Pascale Marchesan / Service photo ville de Perpignan