BÉGON Michel V

Catégorie: Portraits
Année : 1698

 

P.530

Âge du modèle : 60 ans

Huile sur toile ovale
Dimensions inconnues [buste]
Localisation actuelle inconnue.

Historique :

Paiement inscrit aux livres de comptes en 1698 pour 140 livres (ms. 624, f° 14 : « Mons[ieu]r Bégon, intendant de la marine »).

Bibliographie :

Hulst/2, p. 166 ; Hulst/3, p. 179 ; Roman, 1919, p. 62, 67, 112 ; Bezard, 1932, p. 81 ; Roux, 1955, VIII, n° 80, p. 19 ; Perreau, 2013, cat. *P.530, p. 134 ; James-Sarazin, 2016, II, cat. *P.556, p.189 (2003/2, cat. I, n°468).

Œuvres en rapport :

  • 1. Gravé par Claude Duflos en 1708, « buste sans mains, format ordinaire des portraits des hommes illustres du recueil de Perrault ». Sous le trait carré, respectivement à gauche et à droite : « Peint par Hyacinthe Rigaud en 1699 – Duflos sc. » Sous le trait carré, la lettre suivante : « Messire Michel Begon, conseiller du roi en ses conseils, conseiller d’honneur au parlement de Provence et successivement intendant des îles françoises de l’Amérique, des galères de Marseille, etc.. »

Copies et travaux :

  • 1698 : « 12 [copies] de mons[ieu]r Begon » pour 890 livres (ms. 624, f°15).
  • 1704 : Delaunay reçoit 6 livres pour « Celuy [l’habit] de m[onsieu]r begon l’intendant » (ms. 625, f°17 v°).

Descriptif :

La mention « intendant de la marine » rajoutée Hulst, correspond probablement au portrait de Michel V Bégon (1638-1710), dit « Bégon l’aîné » ou « l’intendant », seigneur de la Picardière qui passe à son tour dans l'atelier de Rigaud à l'imitation de ses frères, Michel Bégon de Montfermeil et François Bégon, peints trois ans plus tôt. La gravure exécutée par Duflos en 1708 ainsi qu’une épreuve sur parchemin qui lui correspond (coll. priv.), rappellent en effet que la posture choisie s’inspire de celle utilisée pour le portrait du baron de Fléchères vu au numéro précédent. Bégon y est, cette fois, représenté en habit caractéristique d’un fonctionnaire d’État. L’ovale de Duflos semble également bien correspondre aux 140 livres payées pour un buste à cette époque. La gravure de Lubin, citée par Bézard (repr. p. 128, pl. 9) est en contrepartie de celle de Duflos, et ne nous semble pas faite d’après Rigaud. Elle rajeunit considérablement le modèle et simplifie le vêtement, à l’exemple d’un portrait anonyme de Bégon, conservé dans les années 1930 à l’orphelinat de la marine à Rochefort.

Protégé de Colbert de Seignelay qui avait épousé sa cousine, Marie Charron en 1648, Michel V fut propulsé dans une carrière administrative qui l’accabla de charges : conseiller garde des sceaux (1662) puis président au Présidial de Blois (1667), subdélégué les intendants de la généralité d’Orléans de 1665 à 1679, receveur des tailles de Blois, conseiller au Parlement de Metz, Intendant des îles d’Amérique (1698) sans oublier ses passages à Marseille, Toulon (comme commis au trésorier de la marine en 1677), Rochefort et La Rochelle (1688).

Autoportrait de Hyacinthe Rigaud. Coll. musée d’art Hyacinthe Rigaud / Ville de Perpignan © Pascale Marchesan / Service photo ville de Perpignan