DALIBOUR Jacques

Catégorie: Portraits
Année : 1699

 

*PC.632

Âge du modèle : 48 ans

Huile sur toile
Dimensions inconnues [buste]
Localisation actuelle inconnue.

Historique :

Paiement inscrit aux livres de comptes en 1699 pour 140 livres (ms. 624, f° 16 v° : « M[onsieu]r Dalibour »).

Bibliographie :

Roman, 1919, p. 73 [aucune proposition], 99 ; James-Sarazin, 2003/2, cat. I, n°564 [aucune proposition] ; Perreau, 2013, cat. *PC.632, p. 149 [Jacques Dalibour, médecin] ; James-Sarazin, 2016, II, cat. *P.658, p. 224 [reprise de notre proposition].

Œuvres en rapport :

  • 1. Huile sur toile, suiveur de Rigaud (?). Paris, faculté de médecine. Inscription apocryphe sur la toile : « ABUS DALIBO AQUS PPSITUS ». Détruit dans un incendie en 1992. Voir Dorveaux, dans Bulletin des sciences pharmacologiques : organe scientifique et professionnel, 1915, p. 236-237, illustré mais sans relation avec Rigaud ; Perreau, 2013, op. cit. PC.632-1, mise en relation du tableau avec l'oeuvre de Rigaud.

Descriptif :

Cette mention, qui n’avait pas été identifiée par Roman, resta longtemps orpheline d'un nom de modèle jusqu'à ce que nous proposions en 2013 la confection d’un portrait de Jacques Dalibour (v. 1651-1735), « maître chirurgien juré à Paris et chirurgien major de la Gendarmerie de France » depuis 1677. Dalibour donna son nom à des préparations antiseptiques à base de sulfate de cuivre et de sulfate de zinc, employées en dermatologie. « L’eau Dalibour » fut d’ailleurs mise au point vers 1700, ce qui pourrait accréditer cette thèse.

Dalibour demeurait rue du foin lors du décès de son épouse, Françoise Jeannot[1]. En 1691, il est nommé prévôt de la communauté des maîtres-chirurgiens de Paris. Il laissa l’exploitation de ses remèdes, tenus d’abord secrets, à son gendre Jaussin, puis au fils de celui-ci, tous deux apothicaires majors des armées du roi. Il est toutefois difficile de savoir si le travail payé par Delaunay trois ans plus tard se rapporte à l’original de 1699 ou à une copie de 1702. Rigaud peindra Madame Dalibour en 1703. Le couple eut notamment François Dalibour, prêtre licencié ès droit, vicaire de l’église et paroisse Saint Cosme, curé de Saint-Mars ainsi que Jacques Louis Dalibour, « chirurgien à la suitte de la Gendarmerie » et Charlotte Dalibour (morte en 1726[2]), épouse de Pierre Louis Jaussin, garde marchand apothicaire épicier.

Selon nous, le portrait anciennement conservé à la faculté de médecine et qui n'avait jamais été mis en relation avec la manière de Rigaud, s'inspire pourtant nettement de prototypes de l'artiste, avec cet habillement du type « Bouhier ». Cependant, sa faible qualité empêche de conclure s'il s'agissait d'une copie d'après Rigaud ou d'un simple pastiche. 

 


[1] Registre de clôtures d’inventaires après déces fait au chatelet de Paris de 1718 à 1729, Paris, Archives Nationales, Cote : AN Y5323.

[2] Inventaire après décès du six mars 1726 devant Mathieu Goudin (ET/XIII/146 à ET/XIII/238).

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Autoportrait de Hyacinthe Rigaud. Coll. musée d’art Hyacinthe Rigaud / Ville de Perpignan © Pascale Marchesan / Service photo ville de Perpignan