ROCONVIERI Alessandro

Catégorie: Portraits
Année : 1702

 

*PC.778

Âge du modèle : 60 ans

Huile sur toile
Dimensions inconnues [à mi-corps ?]
Localisation actuelle inconnue.

Historique :

Mentionné au titre des copies de 1702.

Bibliographie :

Roman, 1919, p. 97 [aucune proposition] ; Perreau, 2013, cat. *PC.778, p. 174 ; James-Sarazin, 2016, II, cat. *P.777, p.262 [reprise de notre proposition ; mention oublié de James-Sarazin, 2003/2].

Copies et travaux : 

  • 1702 : Leprieur touche 60 livres pour avoir réalisé « l’habit de m[onsieu]r l’envoyé de parme » (ms. 625, f° 14 v°).

Descriptif :

Si la mention dans les comptes de Rigaud d'un portrait de l'envoyé du duc de Parme avait échappée aux historiens jusqu'en 2013, nous avons proposé cette année là d'y voir celui Alessandro Roncovieri (1642-1711), originaire de Piacenza, scientifique, homme de lettre et poète, au service de la famille Farnèse à Rome depuis 1671.

Le 13 mai 1702, la guerre de succession d’Espagne venait tout juste de débuter. Charles II, mourant, avait légué par testament son trône d’Espagne au duc d’Anjou, petit-fils de Louis XIV et futur Philippe V, en 1700. Antonio-Francesco Maria Farnese (1678-1727), 7e duc de Parme, Piacenza et Castro (1694), fils de Ranuccio II Farnese (1630-1694), 6e duc de Parme et de sa troisième épouse Marie d’Este (1644-1684) dépêcha, en février 1702, son envoyé auprès du duc Louis-Joseph de Vendôme (1654-1712), commandant les troupes françaises en Italie : aidé du futur cardinal Giulio Alberoni (1664-1752), excellent interprète, son chapelain, Roncovieri, fut donc chargé de complimenter Vendôme.

Roncovieri avait déjà fait un premier voyage en France (1694). De 1697 à 1700, il accompagne le duc de Parme dans son voyage à travers l’Europe. Etudiant au séminaire de Piasenza, il embrasse la carrière ecclésiastique en 1686 et devient évêque di Borgo San-Donnino à Parme (1700), consacré à Rome par le cardinal Sebastiano Antonio Tanario. Dès septembre 1702, il était de retour dans son diocèse ce qui permet de dater plus précisément son portrait par Rigaud. Si l'on ne conserve pas le prix du tableau original, les 60 livres payées à Leprieur pour en avoir fait l'habit pourraient faire penser à un portrait à mi-corps. En effet, dans le même temps, Leprieur réalise des copies d'autres effigies sur toile de 4 livres qui lui sont payées également 60 livres. Le modèle avait commandé également une copie du portrait de Philippe V dès 1701 [P.697-6].

Il ne faudrait cependant pas écarter définitivement la possibilité d’un portrait d’Alberoni qui fut d’ailleurs peint par Giovanni Maria delle Piane, dit Il Mulinaretto (1660-1745) dans un style étonnamment proche de celui de Rigaud. On sait d’ailleurs que Delle Piane s’inspira largement dans ses œuvres du style du catalan, comme en témoigne le traitement de la main du prélat, tenant son couvre-chef de cardinal qu’il obtint en 1717[1].


[1] Piasenza, collège Alberoni.

Poser une question à propos de cette oeuvre
Autoportrait de Hyacinthe Rigaud. Coll. musée d’art Hyacinthe Rigaud / Ville de Perpignan © Pascale Marchesan / Service photo ville de Perpignan