DUMAS DE MANSE Louis François Marie

Catégorie: Portraits
Année : 1706

 

*PC.936

Âge du modèle : 28 ans

Huile sur toile
Dimensions inconnues [buste]
Localisation actuelle inconnue.

Historique :

Paiement inscrit aux livres de comptes en 1706 pour 150 livres (ms. 624, f° 25 : « M[onsieu]r de Manse. [rajout :] H[abillement]. r[épêté]. »).

Bibliographie :

Roman, 1919, p. 123 [Louis de Bourbon, marquis de Malause], 129 ; Perreau, 2013, cat. *PC.936, p. 200 [Jacques Dumas de Manse (1688-1734)] ; James-Sarazin, 2016, cat. *P.974, p. 329, « Monsieur de Manse » (2003/2, cat. I, n°804, Louis de Manse).

Copies et travaux :

  • 1706 : Monmorency reçoit 5 livres pour « un habillement de M[onsieu]r de Manse » (ms. 625, f° 21)

Descriptif :

Fils de Jacques II Dumas de Manse (1628-1699), Seigneur de la Tour Manse, Cocon et Màs Sarnelly1 et de Catherine Talon (fille de Pierre, avocat au parlement de Paris), Louis-Marie-François Dumas de Manse naquit le 23 juillet 1678.

À son tour seigneur de la Tour Monteils, La Tour Manse, Cocon et Sarnelly, il débuta sa carrière comme gentilhomme de la Vénerie du Roi avant d'intégrer le service comme capitaine de dragons. Chevalier de l'Ordre de Saint-Louis, il succéda à son père comme président grand voyer, trésorier général de France, intendant des gabelles de Languedoc au bureau des finances en 1700. Uni sur la paroisse Saint Pierre de Montpellier le 30 mai 1697 à Jeanne de Belleval de Boulhaco, fille de Georges Richer de Belleval, conseiller du roi en ses conseils, président en la cour et maire de Montpellier (Arch. Départementales de l'Hérault, GG98, f°184 v°), il mourut en décembre 1736 ou 1737, après 5 jours de souffrances, d'une infection de la gorge. Ses funérailles furent organisées par la ville, à la cathédrale Notre-Dame des Plans (voir Sophie de Laverny, Les domestiques commensaux du roi de France au XVIIe siècle, Presses de l'université de Paris Sorbonne, Paris, 2002, p. 329-330).

Notre modèle laissa plusieurs enfants de son union, dont l'abbé Louis François de Manse (1752), chanoine de la Cathédrale de Montpellier qui devint légataire universel des biens de son père, et Jacques III Dumas de Manse (Montpellier, 22 janvier 1705-Dijon, 7 juin 1765), trésorier général de France au bureau des finances de Montpellier. Ce dernier, héritier de la fortune de son grand oncle, Jacques I (1626-1703), en sera spollié par son père et ses frères pour avoir séduit et épousé une femme mariée (François Gayot de Pitaval, Causes célèbres, curieuses et intéressantes, de toutes les cours souveraines, Paris, 1779, tome 63, p. 9 et suivantes).

En travestissant le patronyme « Manse » en « Malause », Roman pensait qu’il s’agissait ici du portrait de Louis-Auguste de Bourbon (1694-1741), marquis de Malause (1707), fils de Guy-Henri III de Bourbon, Marquis de Malause (1654-1706) et de sa seconde épouse, Marie-Louise de Berenger-Montmouton (1633-1738). 

 



1. Contrôleur général des greniers à sel de Toulouse et Montpellier, substitut du Procureur général à la cour de Montpellier, trésorier général de France au bureau des finances de Montpellier et enfin trésorier de la Vénerie du Roi. Grand ami de Pierre-Paul Riquet, il participe à l'aventure du Canal du Midi. A la mort de son ami, il travaille pour le Grand Condé à Chantilly en collaboration avec Le Nôtre, sur l'irrigation des jardins. Propriétaire et exploitant de pompes hydrauliques sur le Pont Notre Dame à Paris, il semble avoir été inquiété puisqu'il manque d'être embastillé (source généalogie de Guillaume de Wailly).

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Autoportrait de Hyacinthe Rigaud. Coll. musée d’art Hyacinthe Rigaud / Ville de Perpignan © Pascale Marchesan / Service photo ville de Perpignan