BARBERIE DE SAINT CONTEST Dominique Claude de

Catégorie: Portraits
Année : 1699

 

*PC.602

Âge du modèle : 31 ans 

Huile sur toile.
Dimensions inconnues [buste]
Localisation actuelle inconnue.

Historique :

Paiement inscrit aux livres de comptes en 1699 pour 140 livres (ms. 624, f° 16 : « M[onsieu]r de S[ain]t Contest »).

Bibliographie :

Roman, 1919, p. 70, 74, 75, 76 ; Perreau, 2013, cat. *PC.602, p. 145 ; James-Sarazin, 2016, II, cat. *P.627, p. 214 (2003/2, cat. I, n°534).

Copies et travaux :

  • 1699 : « Quatre [copies] de M[onsieu]r de S[ain]t Contet » pour 280 livres (ms. 624, f°16 v°).
  • 1699 : Melingue reçoit 28 livres « pour deux copies de monsieur de Saint-Contais », sans doute des quatre faites dans l’année (ms. 625, f° 6).
  • 1699 : Leprieur reçoit 32 livres pour « deux [copies] de M[onsieu]r de S[ain]t Contais », sans doute des quatre faites dans l’année, dont deux livres pour « celuy [l’habit] de M[onsieu]r de S[ain]t Contais » (ms. 625, f° 6).

Descriptif :

François-Dominique-Claude de Barberie de Saint-Contest (1668-1720) était issu d’une ancienne famille normande qui avait contribué à maintenir la ville de Caen dans l’escarcelle de Louis XIII en 1620. Il  entra dans la magistrature dès 1687, en devenant conseiller au Châtelet de Paris. Conseiller au Parlement deux ans plus tard, il obtint ensuite la charge anoblissante de maître des requêtes ordinaire de l’Hôtel-de-Ville en 1696. Dès lors, Intendant de Metz et des Trois-évêchés (1700), intendant de l’armée de Moselle (1705) puis de celle d’Allemagne (1708), il réintégra la Moselle dès 1713 sous l’impulsion des maréchaux de Villars et de Bezons. Conseiller au conseil de guerre (1715), il se vit propulsé au Conseil d'État [1716), en remplacement d’Henri d'Aguesseau, après avoir fait ses preuves, en septembre 1714, au Congrès de Bade ou premier congrès de Rastadt où il était second plénipotentiaire. Il profitait ainsi du refus de Félix Le Peletier de La Houssaye, alors intendant de Strasbourg, à qui on avait primitivement proposé le poste. Ce dernier avait très habilement évité un conflit de préséance avec le Charles-François de Vintimille du Luc, premier plénipotentiaire.

Mais c’est surtout dans l’affaire des princes légitimés de France que Saint-Contest forgea sa réputation. Il gagna ainsi la confiance du Régent grâce à son habilité et sa prudence. Ainsi, le 1er juillet 1717, fut-il chargé de lire en plein conseil ministériel les conclusions favorables aux princes du sang mais qui furent néanmoins privés de succession à la couronne. Par la suite, il prit part à la notification du duc Léopold comme altesse royale, à l’issue de négociations entamées dès 1716 entre la France et la Lorraine et qui débouchèrent sur le traité du 21 janvier 1718. Nommé conseiller au conseil du commerce le 30 novembre 1720, puis plénipotentiaire auprès des États généraux des Provinces-Unies (avec le comte de Morville), François-Dominique Barberie fut envoyé par le comte de Rottenburg comme ambassadeur extraordinaire au congrès de Cambrai. Désormais conseiller d’État ordinaire (1724), il entra au sein du conseil après la clôture du congrès. François-Dominique Barberie épousera, le 2 janvier 1700, Anne-Françoise Le Maître de Bellejame. Monsieur de Saint-Contest avait été (comme son fils François-Dominique), membre du Club de l’Entresol, fondé par l’abbé Alary, où l’on discutait politique et économie.

Selon Saint-Simon, qui le comptait parmi ses amis, Saint-Contest, « avait de la capacité et de l'esprit, infiniment de liant, et sous un extérieur lourd, épais, grossier et simple, beaucoup de finesse et d'adresse, une oreille qui entendait à demi-mot, un désir de plaire au-dessus de tout. […] Saint-Contest était fort de mes amis ; son père et son grand-père maternel, doyen du parlement, avaient toujours été fort, attachés à mon père » (Mémoires, XV, 11). Sa belle-fille, Jeanne-Monique-Philippe Desvieux, passera en 1735 chez Rigaud. Saint-Contest profitera des productions à succès de l’artiste en passant commande, en 1703, d’une copie du portrait de Louis XIV en grand costume de sacre et d’une du duc de Bourgogne, valant 75 livres chacune.

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Autoportrait de Hyacinthe Rigaud. Coll. musée d’art Hyacinthe Rigaud / Ville de Perpignan © Pascale Marchesan / Service photo ville de Perpignan