ANSBACH Wilhelm-Friedrich von Brandenburg, prince d’

Catégorie: Portraits
Année : 1699

 

*P.587

Âge du modèle : 14 ans

Huile sur toile
Dimensions inconnues [buste]
Localisation actuelle inconnue

Historique :

Paiement inscrit aux livres de comptes en 1699 pour 195 livres (ms. 624, f° 16 : « M[onsieu]r le jeune prince d’Anspach »).

Bibliographie :

Roman, 1919, p. 70 [f], 81 ; Perreau, 2013, cat. *P.597, p. 144 ; James-Sarazin, 2016, II, cat. *P.620, p. 212 (2003/2, cat. I, n°529).

Œuvres en rapport :

  • 1. Huile sur toile (d’après Rigaud ?), H. 234 ; L. 139 cm. Berlin, château de Potsdam (Stiftung Preußische Schlösser und Gärten), GK I 2665. Confisqué par l’armée russe. Référencé au musée de Saint Pétersbourg le 10 Juillet 1946 (Lost art ID 033810). Le portrait est vu en pied, dans une attitude extrapolée d’après celle du Grand Dauphin. La position des jambes rappelle celle du Louis XIV en armure de 1701, dans sa version conservée au Prado de Madrid.

Copies et travaux :

  • 1700 : « Deux [copies] du jeune prince d’Anspach » pour 150 livres (ms. 624, f°18).
  • 1699 : Leprieur reçoit 16 livres « pour une Copie du petit prince d’anspach » (ms. 625, F°7 v°).

Descriptif :

Roman voyait dans le présent portrait Guillaume-Frederic de Brandebourg, né en 1683 d’un autre lit. En réalité il s’agissait de Wilhelm-Friedrich (1685-1723), demi frère de Georg-Friedrich von Brandenburg-Ansbach,. En effet, le 4 novembre 1681, à Eisenach, Johann-Frederick père s’était remarié avec la duchesse Eleonore Erdmuthe Luise von Saxen-Eisenach (1662-1696), fille de Johann Georg I (1634-1686), duc de Saxe-Eisenach de la comtesse Johannetta von Sayn-Wittgenstein-Sayn (1626-1701). Naquirent alors trois enfants supplémentaires dont Wilhelm-Friedrich (1685-1723), le présent modèle, qui portera le titre de Markgraf von Brandenburg-Ansbach en 1703.

Si l’on ne connaît pas son portrait par Rigaud, on sait qu’il fut peint par Zierl (Bayerisches Staatsgemäldesammlungen), en pied, dans un environnement de palais décoré de colonnes annelées (ou baguées) et de grands rideaux. Le modèle est accompagné d’un jeune serviteur comme un écho à la posture inventée par Rigaud dans son portrait du prince de Conti. Si l’on considère que Zierl a très bien pu s’inspirer des œuvres de Rigaud pour ce tableau et le précédent, il n’est pas impossible que les livres de comptes de Rigaud aient fait une inversion dans les prix des effigies des deux princes. Zierl aurait ainsi copié le portrait de Wilhelm-Friedrich à 1800 livres (proche du prince de Conti à 2 000 livres) et celui de Georg-Friedrich, réduction en buste à 195 livres du portrait de Croissy…

Poser une question à propos de cette oeuvre
Autoportrait de Hyacinthe Rigaud. Coll. musée d’art Hyacinthe Rigaud / Ville de Perpignan © Pascale Marchesan / Service photo ville de Perpignan