THIROUX DE VILLERCY Claude

Catégorie: Portraits
Année : 1708

 

*PC.1006

Âge du modèle : 28 ans

Huile sur toile
H. 81,5 ; L. 65 cm
Collection particulière*

Inscription postérieure au dos, sur la traverse du châssis : « M.r Thiroux de Villercy »

Historique :

Paiement inscrit aux livres de comptes en 1708 pour 150 livres (ms. 624, f° 27 v° : « M[onsieur]r De Villercy [rajout :] h[abillement]. r[répêté]. ») ; puis en 1709 pour 150 livres (ms. 624, f° 29 : « M[onsieu]r de Villarcy, [rajout :] Thivoux de Villercy, payeur des rentes, enfin controlleur au Grand Conseil ») ; collection particulière angevine depuis le début du XIXe siècle ; par descendance ; vente Morlaix, Dupont, 4 mars 2024 (expertise Stéphan Perreau, juin 2023).

Bibliographie :

Roman, 1919, p. 138 [Jacques de Villery], 142, 145, 149 ; James-Sarazin, 2003/2, cat. I, n°861 et 890 [sans propositions] ; Perreau, 2013, cat. *PC.1006, p. 211 [Claude Thiroux de Villercy] ; James-Sarazin, 2016, II, cat. *P.1053, p. 357 [reprise de notre proposition].

Copies et travaux :

  • 1708 : Monmorency reçoit 7 livres pour avoir « habillé m[onsieu]r de villercy » (ms. 625, f° 24).
  • 1709 : Bailleul reçoit 10 livres pour avoir « habillé M. de Villarsy, buste » (ms. 625,  f° 26,).

Œuvres en rapport :

Descriptif :

Si Roman voyait ici le portrait de Jacques de Villery (mort vers 1710), marchand libraire à Paris en 1708, en lisant la mention des livres de compte comme « Villerey», notre relecture du manuscrit a montré qu'il s'agissait en réalité du premier des deux portraits peints par Rigaud du payeur général des rentes, Claude Thiroux de Villercy (1680-1735) [1]. Chevalier, seigneur chastellain de Villemesle, Ouarville et autres lieux, il était le fils de Lazare-Louis et de Marie Brunet, tous deux modèles du peintre. Villercy était devenu receveur général en 1717 puis payeur général des rentes de 1723 à 1735 [2]. La date d'acquisition de cette dernière fonction précise le rajout correctif d'Hendrick van Hulst, ami de Rigaud qui révisa les livres comptes du peintre après sa mort. Ainsi, si l'original du portrait de Villercy fut convenablement porté au crédit des œuvres produites en 1708, il fut curieusement noté de nouveau de 1709. Ceci interrogea probablement Hulst qui biffa cette dernière annotation pour ajouter les charges ultérieures de Villercy.

En juin 1735, le Mercure Français se fit l'écho de la disparition du contrôleur au Grand Conseil (p. 1240-1241) : « Le 6, Claude Thiroux de Villarsy, Seigneur d’Ouarville en Beausse, et de Villemesle, Conseiller au Grand-Conseil, depuis 1723 et auparavant successivement Payeur des rentes de l’Hôtel de Ville de Paris, et Receveur General des Finances en Flandres, fils aîné de Lazare Louis Thiroux, natif d’Autun en Bourgogne, Ecuyer, ci-devant Fermier General des Fermes du Roy, actuellement vivant, et fort âgé mourut à Paris après une longue maladie, laissant de feuë Marie Anne le Maignen, sa femme, d’une famille noble de Bretagne, morte au mois de May 1729, un fils âgé de 22 ans, nommé Pierre-Marie Thiroux d’Ouarville, reçu Conseiller au Parlement de Paris à la quatrième des Enquêtes, le 10 Fevrier 1734, et une fille de dix-huit ans, non encore pourvue ».

Le modèle repassa chez Rigaud en 1732 pour un second portrait après avoir commandité dès 1713 l’effigie de sa femme.


1. IAD, 14 juin 1735, LII, 268.

2. Claeys, 2011, t. II, p. 2293-2294.

 

mise à jour : * 9 janvier 2024

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Autoportrait de Hyacinthe Rigaud. Coll. musée d’art Hyacinthe Rigaud / Ville de Perpignan © Pascale Marchesan / Service photo ville de Perpignan