ANONYME

Catégorie: Portraits
Année : 1711

 

P.1127

Huile sur toile
Dimensions inconnues [à mi-corps]
Localisation actuelle inconnue

Historique :

Peint vers 1710-1711.

Bibliographie :

Répertoire des biens spoliés en France pendant la guerre, 1939-1945, Berlin, 1947, II, n° 1328 ; cat. Exp. Caracas, Museo de Bellas Artes, Cinco siglos de arte francés, 1977, n° 15 ; O’Neill, 1984, p. 187-188, 193 ; Brême, 2001, p. 48 ; Widauer, 2004, F.976, p. 194 ; James-Sarazin, 2011/1, p. 57 [dessin] ; Perreau, 2013, cat. P.1127, p. 228-229 ; James-Sarazin, 2016, II, cat. P.1375, p. 469 [marquis d'Acigné].

Œuvres en rapport :

  • 1. Huile sur toile d’après Rigaud. H. 138,5 ; L. 106 cm. Collection particulière (Bayonne, ancienne collection Comtesse de Segouy ; acq. G. Wildenstein, 1934 ; Coulombiers, château de Moire ; confisqué par le Reichsleiter Rosenberg, 1940 ; Münich, coll. Reichsmarschall H. Göering ; restitué à la famille Wildenstein, 1946 ; vente New York, Christie’s, 27 janvier 2010, lot 297 (comme atelier de Rigaud, portrait d'un inconnu) ; Paris, collection partoiculière ; vente Paris, Christie's, 18 mai 2022, lot. 203 (comme portrait présumé du marquis d'Acigné par Rigaud et Sevin de La Penaye ; invendu)* ; Idem, 28 novembre 2022, lot. 428 (vendu 37800 euros).
  • 2. Pierre noire et rehauts de blanc sur papier bleu d'après Rigaud.
  • 3. Huile sur toile (d'après Rigaud ?). Vente Paris, Mercier, 21 mai 1987, sans numéro. Bibl. : James-Sarazin, 2016, II, p. 469.

Descriptif :

Ce portrait, par sa taille, devait approcher les 500 livres comme pour les maréchaux de Vauban, de Rosen ou de Montrevel ou du marquis d'Acigné dont il emprunte l'attitude. Vu à mi-corps devant un fond de paysage, le modèle pose ses mains sur un bâton de commandement et arbore l'écharpe blanche de cette fonction. On reverra cette composition dans plusieurs autres portraits, tel celui d'un militaire inconnu. Notons que la position des mains est à rapprocher du répertoire d'études conservé au musée Fabre de Montpellier, et que nous avions daté des années 1710-1715. Par son dessin un peu schématisé (notamment dans les boucles de la perruque et le visage), la version peinte qui fut vendue par Christie's en 2010, anciennement confisqué par les allemands, ne constitue pas, slon nous, un original mais une bonne copie d'atelier. D'ailleurs, l'artiste exécutant a rajouté la croix de l'ordre royal et militaire de Saint Louis (accroché au buste par un ruban rouge caractéristique), décoration qui devait être absente du tabeau original comme le montre le dessin conservé à l'Albertina de Vienne. Le style de la perruque appelle sans hésitation, par contre, à une datation vers 1710-1711, à une époque où les deux tignons étaient encore haut, ce qui empêche d'y voir le marquis d'Acigné, peint dix ans après et sans doute avec une perruque au style sans doute plus court. L'homme représenté ici ne devait pas être âgé de plus de 40 ans. 

En l'absence d'autres éléments et compte tenu de la reprise chronique d'un client à l'autre des mêmes schémas de composition, il nous semble périlleux de donner une identité ferme à notre inconnu.  


 mises à jour : * 2 mai 2022

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Autoportrait de Hyacinthe Rigaud. Coll. musée d’art Hyacinthe Rigaud / Ville de Perpignan © Pascale Marchesan / Service photo ville de Perpignan