P.655
Âge du modèle : 63 ans
Huile sur toile
H. 141 ; L. 106.
Paris, musée du Louvre. Inv. 7511
Historique :
Absent des Livres de comptes ; peint entre 1692 et 1700 ; Salon de 1704 (« Feu M. Desjardins, l’un des quatre recteurs de l’Académie ») ; ancienne collection.
Bibliographie :
Dezallier d’Argenville, 1745, IV, p. 312 ; Dussieux et Soulié, II, 1854, p. 133 ; Montaiglon, 1875-1892, III, 1880, p. 285 ; Gallenkamp, 1956, p. 210-211 ; Colomer, 1973, p. 39 ; Rosenfeld, Reynaud et Compin, 1974, n° 716, p. 79, 215 ; Rosenfeld, 1981, p. 284 ; O’Neill, 1984, vol. 22, p. 189 ; Brême, 2000, p. 36 ; Le Leyzour et Daguerre de Hureaux, 2000, p. 243, R.146 ; Perreau, 2004, p. 36, 38 ; James-Sarazin, 2009/2, p. 73-64 ; Brême & Lanoe, 2013, p. 81 ; Perreau, 2013, cat. P.655, p. 154 ; James-Sarazin, 2016, II, cat. P.703, p. 238-239.
Œuvres en rapport :
- 1. Huile sur toile d’après Rigaud, H. 141 ; L. 106. Château de Champ-de-Bataille (peut être la copie qui apparaît dans l’inventaire après décès du peintre et marchand Pierre Villebois, Paris, archives Nationales, minutier central des notaires parisiens, étude XLIV, 450, 14 mai 1763. Cit. dans Rambaud, 1971, p. 945-946). Le tableau était déjà présent dans l’état des meubles vendus au marchand par Geneviève-Élisabeth Collet, veuve de Pierre Neuve, annexé au contrat de mariage de Villebois (ibid., MC, ET/IV/565, 3 février 1750).
- 2. Pierre noire et rehauts de blanc sur papier bleu. H. 37,4 ; L. 28,7. Traces de mises au carreau. Francfort, Städelsches Kunstinstitut. Inv. 1068. Anc. Coll. Leoffroy de Saint-Yves ; sa vente Paris, 1805, lot 84 (comme Basan) ; coll. Johann Friedrich Städel ; ancienne collection du musée ; inventorié en 1862.Voir : Dezallier d’Argenville, 1745, t. IV, p. 312 ; Procès Verbaux…, III ; 1880, p. 285 ; O’Neill, 1984, vol. 22, p. 189 ; Brême, 2000, repr. p. 36. Exp. : Francfort, 1987, n°56, p. 74.
- 3. Huile sur papier, suiveur de Rigaud, H. 17,5 ; L. 14,5. Collection particulière (ancienne collection Chennevières-Pointel ; vente Paris, hôtel Drouot, Artcurial - Briest-Poulain-F.Tajan ce 13 mai 2011, lot. 174. Voir Perreau, « Le Desjardins de la collection Chennevières-Pointel », [en ligne], 15 mai 2011, www.hyacinthe-rigaud.over-blog.
Descriptif :
Par sa facture plus finie que les précédentes versions (en 1683 [P.47] et en 1692 [P.306]), ce nouveau portrait ostentatoire de Martin van den Bogaert, dit « Desjardins » (1637-1694) est sans doute le morceau de réception à l’Académie, « tant sur les talents de l’histoire que des portraits » finalement présenté par Rigaud le 2 janvier 1700, mais confectionné aux alentours de 1692 : « le portrait historié de feu M. Desjardins, l’un des recteurs de l’Académie, qu’il a présenté ». On y retrouve un des captifs de bronze, tandis que le sculpteur pose son autre main sur une canne et la présence d’une colonne annelée ou «baguée » dans le fond, identique à celle qui apparaît dans le Saint André [P.696], lequel servit également à Rigaud pour sa réception en 1700.
On reconnait également la façon qu'a Rigaud de représenter une main en « attitude reposée », ici sur la tête d'un des captifs de bronze. Cette main se retrouve dans de nombreuses effigies dans les années 1700. L'ordonnance du drapé, ouvert de biais sur la chemise, est également un élément caractéristique des portraits d'artistes peints par le Catalan. Quand à la chemise ouverte, au col déboutonné et au plis débordant, elle se rapproche assez fortement de celle du portrait de François Girardon (1689) et de celui de Gaspard Rigaud (1691).
Le dessin de Franckfort correspond peut-être à celui mentionné dans l’exemplaire du catalogue de la vente Colin de Vermont conservé à l’INHA : « plus deux dessins portrait de Mrs Coysevox et Desjardins, sculpteurs par Mr Rigaut, tous ses dessins finis au crayon noir et blanc sur papier bleu vendus 55 livres au sieur de Basan ».