FÜRSTENBERG Guillaume Égon von

Catégorie: Portraits
Année : 1693

 

*P.347

Âge du modèle : 64 ans

Huile sur toile
dimensions inconnues [buste ?]
Localisation actuelle inconnue.

Historique :

Élaboré vers 1693 selon le travail des copies ; le tableau n’étant pas listé dans la liste des originaux des livres de comptes.

Bibliographie :

Roman, 1919, p. 36 ; Loosky, 1946, p. 32 ; Perreau, 2013, cat. *P.347, p. 106 ; James-Sarazin, 2016, II, cat. *P.343, p. 119-120 (2003/2, cat. I, n°1209).

Copies et travaux :

  • 1693 : « Deux coppies de M[onsieu]r le card[inal] de furstemb[erg] » pour 96 livres (ms. 624, f° 9).

Descriptif :

Guillaume Egon (1629-1704), comte de Fürstenberg, fut évêque de Metz (démissionnaire en 1668), évêque et prince de Strasbourg (1682), abbé de Gorze, de Saint-Germain-des-prés, cardinal (1686). Il fut reçu Commandeur du Saint-Esprit le 2 février 1694 ce que semblent commémorer les copies listées dans les comptes de Rigaud en 1693. L'absence d'une référence à un original pourrait soit faire penser à un oubli ou, au contraire, être la preuve que Rigaud faisait dupliquer par son atelier des originaux issus d'autres artistes que lui ; le cas n'étant pas rare (notamment l'œuvre faite par Voet).

Dans son article sur les portraits par Rigaud dans les pays slaves[1], Boris Loosky signalait ainsi un médiocre portrait de l’évêque de Strasbourg dans la salle des Chevaliers du château de Krivoklat en Tchéquie[2]. Les traits de Fürstenberg y semblent identiques à ceux figurés par la gravure de Jollain datée de 1687. Le modèle est représenté devant une arcade ouvrant sur une vue de la cathédrale de Spire.

Le cardinal avait échoué dans sa tentative de devenir électeur de Cologne et prince-évêque de Liège, après avoir acquit et embelli le château de Modave. Le siège de Cologne sera finalement attribué à Joseph-Clément de Bavière et le chapitre de Liège donnera ses suffrages à Jean-Louis d'Elberen. Louis XIV, qui avait soutenu le cardinal dans ses efforts, lui accordera l'exil en France où il mourut à l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés. Voir le portrait de Marie de Ligny, l’épouse de son neveu [*P.188].

 


[1] Gazette des Beaux-Arts, juillet 1946, p. 32.

[2] Soupis Pamatek Ceskyh, Prague, XXXVI, 1911, répertoire établi par A. Chechner, p. 121.

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Autoportrait de Hyacinthe Rigaud. Coll. musée d’art Hyacinthe Rigaud / Ville de Perpignan © Pascale Marchesan / Service photo ville de Perpignan