BOUTHILLIER DE CHAVIGNY Denis François

Catégorie: Portraits
Année : 1698

 

*P.546

Âge du modèle : 33 ans

Huile sur toile
Dimensions inconnues [buste]
Localisation actuelle inconnue.

Historique :

Paiement inscrit aux livres de comptes en 1698 pour 140 livres (ms. 624, f° 14 v° : « Mons[ieu]r Lévesque de Troy [rajout :] Troyes ») et en 1716 pour 300 livres (ms. 624, f° 38 : « M[onsieur] l’évêque de Troy Denis-François Bouthillier de Chavigny »).

Bibliographie :

Hulst/2, p. 167 ; Hulst/3, p. 199 ; Roman, 1919, p. 63, 67, 69, 75, 181, 186 ; Roux, 1955, VIII, n° 92, p. 22 ; Perreau, 2013, cat. *P.546, p. 137 ; James-Sarazin, 2016, II, cat. *P.571, p. 196-197 (2003/2, cat. I, n°485) ; Perreau, « Rigaud et ces messieurs de l'église », https://hyacinthe-rigaud.over-blog.com/2022/02/rigaud-et-ces-messieurs-de-l-eglise.html, 19 mars 2022.

Œuvres en rapport :

  • 1. Huile sur toile, suiveur de Rigaud et Duflos (dans le sens de la gravure), H. 83 ; L. 65. Troyes, musée des Beaux-arts. Inv. D.10.1.4 (en provenance de l’ancien évêché. Voir « Galerie de portraits nationaux », exposition universelle, Paris, 1878, n° 592).
  • 2a. Gravé par Claude Duflos en 1706 (selon Lelong), en buste à gauche, dans un ovale. Dans la bordure, la lettre suivante : « DIONYSIUS FRANCISCUS BOUTHILLIER DE CHAVIGNY TRECENSIS EPISCOPUS ». Sur le plat du socle, respectivement à gauche et à droite : « H. Rigaud pinxit - C. Duflos sculp. » Dans le cartouche du socle, de part et d’autre d’une composition aux armes : « In aeternam reverentiae gratique - animi monumentum de suo / exaudi fecit Nicolaus Lyon Urbis - Trecarum Major perpetuus ».
  • 2b. Gravé par Étienne Jehandiers Desrochers. Voir Paignon-Dijonval, 1810, n°7407, p. 256.
  • 3. Huile sur toile (Rigaud et atelier). H. 46,5 ; L. 37.5 cm. Vente Nantes, Couton Veyrac, 1er février 2022, lot. 26 (« Ecole française du XIXe siècle - Portrait de Bossuet ») ; retiré de la vente dans le courant du mois de janvier 2022 ; vente Nantes, Couton Veyrac, 29 mars 2022. Inscription au dos sur une étiquette : « Portrait de Bossuet /  école française XVIIe »). Bibliographie : inédite*.  Tout en écartant ce portrait de l'iconographie de Bossuet, on reconnait dans cette version de l'effigie de l'évêque de Troy toute la subtilité de l'artiste dans son rendu des carnations. Le vêtement, par son aspect plus brossé dans ses moirures, est sans doute de la main d'un aide de l'atelier.

Copies et travaux :

  • 1698 : « deux [copies] de mons[ieu]r Levesque de Troy » pour 140 livres (ms. 624, f°15 v°).
  • 1698 : Leprieur reçoit 12 livres « pour une Copie de Monsieur Leveque de troye », sans doute celle de l’année (ms. 625, f°5 v°).
  • 1699 : « une [copie] de m[onsieu]r Levesque de Troye » pour 70 livres (ms. 624, f°17).
  • 1718 : La Penaye reçoit 10 livres pour « un habillement a un buste de M[onsieu]r. Levesque de Troye que je nay pas entierement fait » (ms. 625, f°32 v°).

Descriptif :

Denis-François Bouthillier de Chavigny (1665-1730), frère du comte de Chavigny et du marquis de Villesavin, fut évêque de Troyes le 7 avril 1697 (confirmé le 10 mars 1698 et ordonné le 20 avril), puis transféré comme archevêque à Sens le 21 janvier 1716. Fils d'Armand-Léon Le Bouthillier et d'Elisabeth Bossuet, il succéda à l’évêché de Troyes à son oncle, François (1642-1731), qui se retira pour en demander la survivance auprès de Louis XIV pour son neveu. Il avait été très tôt chanoine de Tours sous le nom d'abbé de Pons. Abbé de Bassefontaine au diocèse de Troyes en novembre 1687, il fut reçu docteur en théologie à la Sorbonne le 10 avril 1691. Il eut aussi du roi la première abbaye cistercienne de Normandie, l'abbaye de Mortermer au diocèse de Rouen, le 15 août 1703. Six ans plus tard, le 15 août 1708, il obtint celle de Saint-Loup, dans le même diocèse et appartenant à l'ordre de Saint-Augustin. Député régulier aux assemblées du clergé de France (1701, 1705, 1710, 1723, 1725 et 1730), il démissionna de son abbaye normande en 1721 alors qu'il avait eu celle de Vauluisant près de Sens dès le mois d'avril 1719. Il mourut à Sens, après quelques mois de maladie le 9 novembre 1730, «ayant gouverné successivement ses deux diocèses avec beaucoup de sagesse, de douceur et de modération, et s'étant singulièrement attaché à y maintenir la paix et la concorde, ce qui le fit regretter universellement » concèdera Louis Moreri, dans les éditions successives de son Grand dictionnaire historique.

Nous pensons que le modèle ne fut peint qu’une fois, en 1698, mais qu’il sollicita le peintre en 1716 pour une copie de son ancien portrait, à l’occasion de sa nomination comme archevêque de Sens. Le travail correspondant de La Penaye motiva sans doute Hulst à rajouter ce qu’il pensait être un nouvel original, aux traits peut-être vieillis, et avec un prix de 300 livres que Rigaud demandait pour ce format à cette époque. Cependant, 


 mise à jour : *11 janvier 2022

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Autoportrait de Hyacinthe Rigaud. Coll. musée d’art Hyacinthe Rigaud / Ville de Perpignan © Pascale Marchesan / Service photo ville de Perpignan