DURET Jean

Catégorie: Portraits
Année : 1696

 

P.466

Âge du modèle : 30 ans

Huile sur toile
H. 135,3 ; L. 104,8 cm
Norfolk, Chrysler museum of art. Inv. 77.409.

Signé sur le piètement de la table : « fait par hyacinthe Rigaud. 1696 ».

Historique :

Paiement inscrit aux livres de comptes en 1696 pour 300 livres (ms. 624, f° 12 : « Mons[ieu]r le président duret de Lion ») ; coll. Walter P. Chrysler, Jr. ; don, 1977).

Bibliographie :

Roman, 1919, p. 51 [f] ; Harrison, 1986-1987, n° 6 [=homme] ; Harrison, 1991, p. 54, cat. 41 [=homme] ; Perreau, 2013, cat. P.466, p. 122-123 [Durey de Vieuxcourt] ; James-Sarazin, 2016, II, cat. P.488, p. 162-163 [Jean Durey].

Descriptif :

Roman proposait ici par erreur Jean-Baptiste-François Durey de Bourneville-Mesnières (1705-1785) qui n’était pas encore né. Nous proposions quant à nous d’y voir Jean-Baptiste Durey de Vieuxcourt (1665-1747), trésorier de l’extraordinaire des guerres, conseiller aux requêtes du palais, président au Grand Conseil (1711) qui aurait eu une trentaire d'année. Mais il pourrait aussi s'agir de Jean Duret (1666-1735), seigneur de Grigny et des Tours, conseiller du roi et nommé le 16 avril 1692, premier président au bureau des finances de la généralité de Lyon. La précision des livres de comptes « de Lion » (Duret habitait à Lyon, rue Sainte Marie1), cadrerait donc plus avec ce dernier personnage qui, de surcroît, avait épousé Élisabeth Richer en 1694, et dont le portrait, rajouté en 1695 à la liste des originaux sous le vocable « Madame de Griny », pourrait venir à l'appui de l'hypothèse.

Dans tous les cas, la mention des livres de comptes correspond très probablement pas l'âge et la vêture de la fonction au visage de l’inconnu de Norfolk et le prix de 300 livres. Rappellons que l’effigie de Léonard de Lamet, peinte en 1695, avait coûté sensiblement le même prix (355 livres). La table, avec son piètement lourd et très contourné, renvoie à celle, du même type, présente dans la double effigie des Le Bret, peinte l’année suivante [P.525] ainsi que celle de François Secousse [P.469], sans doute un meuble que Rigaud devait posséder dans son intérieur.


1. Almanach civil, politique et littéraire de Lyon et du département de Rhône, pour l'an de grâce 1722, Lyon, Laurens, 1722, p. 21.

 

mise à jour : 29 mars 2016

Localisation de l´œuvre :

Norkolk, Chrysler museum of art, United States

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Autoportrait de Hyacinthe Rigaud. Coll. musée d’art Hyacinthe Rigaud / Ville de Perpignan © Pascale Marchesan / Service photo ville de Perpignan