AMFREVILLE L'abbé d'

Catégorie: Portraits
Année : 1703

 

*PC.806

Huile sur toile
Dimensions inconnues [buste]
Localisation actuelle inconnue.

Historique :

Paiement inscrit aux livres de comptes en 1703 pour 150 livres (ms. 624, f° 21 : « M[onsieu]r l’abbé Danfreville »).

Bibliographie :

Roman, 1919, p. 102, 117, 119 ; Perreau, 2013, cat. *PC.806, p.178-179 [Philippe Charles Poërier] ; James-Sarazin, 2016, II, cat. *P. 842, p. 286 [=Bernardin Xavier Davy (2003, cat. I, n°694 =Philippe Charles Poërier)].

Copies et travaux : 

  • 1705 : « Une [copie] de M[onsieu]r l’abbé d’Anfreville » pour 50 livres (ms. 624, f°24).
  • 1705 : Delaunay touche 6 livres pour avoir « habillé m[onsieu]r L’abbé d’enfreville » (ms. 625, f° 18).
  • 1705 : Bailleul reçoit 9 livres pour « une tête de M[onsieu]r l’abbé d’Anfreville » (1705). 

Descriptif :

Selon Roman, il pourrait s'agit ici du portrait de Philippe Charles Poërier, abbé d'Amfreville, qui fut au service du cardinal de Bouillon [P.991] depuis 1694. Licencié en théologie, archidiacre d’Auché, il officia comme professeur en théologie au collège de la Marche de 1703 à 1721.

Depuis la publication de notre catalogue concis, nous avons également envisagé la possibilité d'une effigie de Bernardin Xavier Davy, dit « l'abbé d'Amfreville », fils de Charles François Davy (1640-1692) et de Louis Jeanne Suzanne Gigault de Bellefonds (1665-1698), et par conséquent petit-fils du maréchal de Bellefonds. Il était l'auteur d'une Apologie de S.E le cardinal de Bouillon datée de 1705, d'ailleurs désavouée selon Dangeau par le prélat qui fit de nombreuses annotation avant publication ainsi qu'on peut le voir sur un exemplaire manuscrit conservé à la bibliothèque nationale de France [1]. Cette publication pourrait coincider avec la prétention cet abbé « mondain » à commémorer l'évènement par un portrait peint par Rigaud. Le président Hénault note, sur cet essai un temps attribué à l'abbé de Choisy : « C'était l'abbé d'Anfreville qui en était l'auteur. La lecture en est curieuse et infiniment agréable » (Mémoires du président Hénault, nouvelle édition par François Rousseau, Genève, Slatkine, 1991, p. 18).

L'abbé commandera d'ailleurs à Rigaud pour 75 livres une copie du portrait du duc d'Albret, peint la même année (ms. 624, f°23 v°).

Le présent portrait s'entendait comme un buste et l'habillement fut réalisé par Delaunay.


 1. BNF, nouvelles acquisitions françaises, n°773, cité dans Correspondance de Fénelon, les nouvelles controverses, tome XIII, Genève, 1990, p. 166.

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Autoportrait de Hyacinthe Rigaud. Coll. musée d’art Hyacinthe Rigaud / Ville de Perpignan © Pascale Marchesan / Service photo ville de Perpignan