BALUZE Étienne

Catégorie: Portraits
Année : 1705

 

*PC.870

Âge du modèle : 75 ans

Huile sur toile
Dimensions inconnues [buste]
Localisation actuelle inconnue.

Historique :

Paiement inscrit aux livres de comptes en 1705 pour 140 livres ms. 624, f° 23 v° (« M[onsieu]r Labbé Baluze [rajout :] hab[illement] rep[été] »).

Bibliographie :

Hulst/3, p. 185 ; Paignon-Dijonval, 1810, 256-257 ; Roman, 1919, p. 114, 117, 118 ; Loosky, 1962, n° 88 ; Perreau, 2004, p. 232 ; Widauer, 2004, F. 987, p. 198-199 ; Join-Lambert, 2008, cat. 124, p. 292-293 ; James-Sarazin, 2011/1, n° 465, p. 54 ; Perreau, 2013, cat. *PC.870, p. 189 ; James-Sarazin, 2016, II, cat. *P.915, p. 309 (2003/2, cat. I, n°751).

Œuvres en rapport :

  • 1. Huile sur toile ovale. H. 81 ; L. 65,5. Tours, musée des Beaux-arts. Inv. 1874-5-65. Ancienne collection Charles Schmidt (1874) ; acquis par le musée par rente viagère en avril 1874. Voir Sophie Join-Lambert, 2009, cat. 124, p. 292-293, repr. p. 293. 
  • 2. Huile sur toile, suiveur de Rigaud, H. 65 ; L. 50. Tulle, musée des Beaux-arts. Inv. 94.3.1.
  • 3. Craie blanche et pierre noire sur papier blanc jauni, mis au carreau. H. 31 ; L. 24,5. Vienne, Graphische Sammlung Albertina. Inv. 11922. Voir Join-Lambert, 2008, p. 292. H. Widauer, Die französischen Zeichnungen der Albertina. Vom Barok bis zum beginnenden Rokoko, Vienne/Cologne,/Weimar, 2004 ; A. James-Sarazin, « Nouvel éclairage sur Hyacinthe Rigaud dessinateur », L’estampille l’objet d’art, février 2011, n°465, p. 54. 
  • 4a. Gravé par Charles Thomassin en 1714, dans le même sens que la toile. H. 42,3 ; L. 37. Dans un ovale, « buste sans mains, grandeur de thèse » tourné à droite : « STEPHANUS BALUZIUS TUTELENSIS AN MDCCXIV AETATIS 84. » Sous l’ovale, sur le socle, de part et d’autre d’une composition aux armes : « Hyac. Rigaud pinx. 1705 / Simon Thomassin scul Reg aere incidit 1714. »
  • 4b. Gravé par Étienne Jehandiers Desrochers, s.d. Dans un ovale, buste tourné à gauche, en contrepartie de la toile. Sous l'ovale, dans un cuir : « Etienne BALUZE / Professeur en droit Canon au Collège / Royal de France, il naquit à Tulle en ba / Limousin et mourut à Paris en 1719 agé / de ». Dessous, sur la corniche du socle : «Se vend à Paris chez E. Desrochers rue du Foin près la rue S. Jacque ». Dans le socle : « Baluze en Sage et grand Critique / Sur l'Histoire Ecclésiastique / Composa d'excellents traittez : / Fort Vieux il éprouva la fortune Ennemie / Pendant que des Auteurs du Public rebutez / Sont tres heureux toute leur Vie ».
  • 5. Huile sur toile d'après Rigaud. H. 31 ; L. 26,5 cm. Paris, archives nationales, musée de l'Histoire de France. inv. AE Via 218. Ancienne collection Charles Victor Langlois (comme Levrac Tournières) ; legs à son fils, S. Langlois-Berthelot ; don au archives en 1971.

Copies et travaux : 

  • 1705 : « Une [copie] de M[onsieu]r l’abbé Baluze » pour 50 livres (ms. 624, f°24, v°). 
  • 1705 : Delaunay touche 6 livres pour avoir peint « celuy [l’habit] de m[onsieu]r baluze » (ms. 625, f° 18 v°).

Descriptif :

Originaire de Tulle, Étienne Baluze (1630-1718) est le fils d’avocat et étudie chez les Jésuites de Tulle et au collège Saint-Martial de Toulouse. Il devient secrétaire de Pierre de Marca, archevêque de Toulouse, puis de Paris, de 1653 à 1662 ; puis secrétaire de l’évêque d’Auch, de 1662 à 1667. Il succède alors à Carcavi comme bibliothécaire de Colbert et conserve cette fonction durant trente-trois ans (1667-1700). Il est nommé aumônier du roi, bien qu’il n’ait reçu que les ordres mineurs (1679). Il devient ensuite professeur de droit canon au Collège royal (1689), puis inspecteur de ce même établissement (1707). Belle carrière qu’interrompt, sur le tard, une grave faute : dans son Histoire généalogique de la maison d’Auvergne (1708), il a reproduit de fausses pièces, fabriquées par Jean-Pierre Du Bar pour le généalogiste Du Bouchet. Baluze se trouve alors privé de toutes ses charges et ne réapparaîtra à Paris qu’en 1713. Son œuvre d’historien est bien moins importante que sa collection de livres et de manuscrits, qu’il lègue à la fille et à la veuve de ses imprimeurs. Elle sera acquise en 1719, pour 30 000 livres tournois, par la Bibliothèque du roi.

Son portrait, relativement austère, correspond bien aux 140 livres prévues pour un buste. Notons que Rigaud possédait un exemplaire de l’ouvrage tant décrié de Baluze et que l’on retrouve dans son inventaire après décès (n°164) : « Item un autre pacquet numéro vingt six de deux volumes in folio de l’histoire d’Auvergne par de Baluze, Paris 1708, prisé la somme de vingt quatre livres, cy ». La gravure de Thomassin fut semble-t-il importante aux yeux de Rigaud car elle figure dans le recueil réunissant les meilleurs estampes de l’artiste Selon Roman, une réplique se trouvait vers 1919, à Paris, chez l’antiquaire Bellefonds. 

L'auteur du dessin de l'Albertina, mis au carreau, n'est pas identifié dans les comptes.

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Autoportrait de Hyacinthe Rigaud. Coll. musée d’art Hyacinthe Rigaud / Ville de Perpignan © Pascale Marchesan / Service photo ville de Perpignan