GUALTIERO Filippo Antonio

Catégorie: Portraits
Année : 1706

 

*P.935

Âge du modèle : 46 ans

Huile sur toile
Dimensions inconnues [buste]
Localisation actuelle inconnue.

Historique :

Paiement inscrit aux livres de comptes en 1706 pour 300 livres (ms. 624, f° 25 : « M[onsieu]r le cardinal Gualtierio, nonce du Pape », [rajout :] Gualterio]).

Bibliographie :

Roman, 1919, p. 123, 125, 126, 134, 135 ; Perreau, 2013, cat. *P.935, p. *P.935, p. 200 ; James-Sarazin, 2016, cat. *P.973, p. 3285 (2003/2, cat. I, n°803).

Copies et travaux :

  • 1706 : « Une [copie] de M[onsieu]r le cardinal Gualtierio p[ou]r M[onsieu]r l’abbé Tamisier » pour 100 livres (ms. 624, f°23 v°).
  • 1706 : Leprieur réalise contre 36 livres « une coppie du cardinal Gualtierio » (ms. 625, f°20 v°).
  • 1707 : « Une [copie] de M[onsieu]r le cardinal Gualtierio p[ou]r luy même » valant 150 livres (ms. 624, f°27).
  • 1707 : Leprieur reçoit 36 livres pour avoir peint « une coppie du Nonce, avec une main » (ms. 625, f°22). 
  • 1707 : Monmorency reçoit 4 livres pour avoir fait « un dessein du nonce du pape » (ms. 625, f° 22 v°).

Descriptif :

Nonce du pape à Paris depuis 1700, Filippo Antonio Gualtierio (24 mars 1660 – Rome, 21 avril 1728), abbé de Saint-Victor, vice-légat d’Avignon, fut également évêque d’Imola (1701), cardinal (1706), évêque de Todi (1709), pourvu de l’abbaye de Saint-Remy de Reims en 1710 et de celle de Saint-Victor six ans plus tard. Le 26 décembre 1711, il est nommé ambassadeur à la cour de Rome par le roi James III, alors à Rome depuis le 26 mai 1717. En 1705, James III fit accéder à la pairie d’Écosse, comme duc de Dundee, le frère du cardinal, Giovanni Battista Gualtierio. Filippo Antonio devint membre de l’Académie des Inscriptions et belles lettres en 1715 et le commanditaire d’une Allégorie de Louis XIV  par Francesco Solimena (1657-1747) (Londres, National Galery pour la petite version ; Saint Petersbourg, musée de l’Hermitage pour la grande version). 

Simon, qui était très lié à Gualterio lui prète « infiniment d’esprit et un esprit sensé sage prudent mais gai et souple beaucoup d’agrément et de douceur avec cela beaucoup d’érudition Ce qu’il avoit de plus recommandable mais de plus singulier pour un homme de son pays et de son état c’étoit la probité la vérité la fidélité et la candeur » (Mémoires, t. V, p 47). Comme l'indique le marquis de Breteuil dans ses propres Mémoires, « deux Nonces se trouvoient à Paris en 1705, un nonce ordinaire, Gualtieri, et un non extraordinaire, Fieschi. Celui-ci avoit été envoyé pour porter le Roi à la paix et négocier ce que les conjectures amèneroient sur cette grande affaire ; mais n’ayant pas été question seulement des préliminaires pendant le cours de son ambassade, il a passé trois ans en France sans parler au Roi ou à ses ministres d’aucune affaire, la cour de Rome ayant continué d’écrire au nonce ordinaire de toutes les affaires courantes, sans aucune communication à Feschi. A la vérité, Gualtieri est le plus délié ministre et l’homme du plus grand manèque de la cour de Rome ait envoyé depuis longtemps à la nôtre […] ».

En cette année 1706, Gualtiero reçut des mains de Rigaud l'autoportrait que l'artiste destinait au grand Duc Comes III de Médicis, et qui fut détruit en mer lors du naufrage du navire qui le transportait vers Florence. La copie du portrait du cardinal valant 100 livres, quant à elle, fut commandée par Alexandre Tamisier, abbé de Saint-Martin de Huiron, grand vicaire et agent du cardinal, dont Rigaud exécutera le propre portrait en 1709.   

Roman localisait ce portrait au musée de Vienne (Autriche), catalogué comme celui d’un cardinal inconnu, mais son iconographie est assez éloignée du style du peintre. Si l'on tient compte du prix du dessin payé 4 livres à Monmorency et du travail de Leprieur en 1707, l'effigie du cardinal devait être un buste « avec une main ».

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Autoportrait de Hyacinthe Rigaud. Coll. musée d’art Hyacinthe Rigaud / Ville de Perpignan © Pascale Marchesan / Service photo ville de Perpignan