MASSEÏ Bartholomeo

Catégorie: Portraits
Année : 1723

 

P.1314

Huile sur toile
H. 82 ; L. 65.
Localisation actuelle inconnue

Historique :

Paiement inscrit aux livres de comptes en 1723 pour 500 livres (ms. 624, f° 41 v° : « M[onsieu]r le Nonce du Pape [rajout : ] Mascei arch[evêque] d’Athènes ») ; vente Rome, Finarte, 30 novembre 2006, lot 729 [=cardinal de Mérode].

Bibliographie :

Roman, 1919, p. 195 ; Perreau, 2013, cat. *P.1314/P.1275b, p. 268 ; Perreau dans, expertise du portrait du cardinal d'Auvergne, cabinet Turquin/Lhuiller svv, 18 février 2016, note 29 ; James-Sarazin, 2016, II, cat. P.1396, p. 476.

Descriptif :

Né à Montepulciano, Bartolomeo Massei (1663-1745), était le fils du trompette de la ville de Florence. Sous-diacre puis diacre (1702), ordonné comme prêtre de l’école Santa Maria in Via Lata à Rome (1703), il avait débuté sa carrière comme maître de la chambre papale et référendaire du tribunal suprême de la Signature Apostolique (1717). Évêque titulaire d’Athènes (1726) et nonce extraordinaire en France à partir du 4 février 1721, Masseï remplit également les mêmes fonctions au congrès de Cambrai de 1722 à 1723 ainsi qu’au congrès de Soissons en juillet 1728. Créé cardinal-prêtre du Consistoire (1730), il reçut le chapeau rouge et le titre de San Agostino le 8 janvier 1731. Légat à Romadiola de décembre 1730 à 1735, Superintendant des eaux en 1731, il fut transféré à Ancone comme archevêque en mai 1731.

Saint-Simon, qui détestait son prédécesseur Bentivoglio, le juge « homme d'esprit et de sens, qui était de bonnes mœurs, sage et mesuré » fort regretté en France « qu’il ne quitta qu’avec larmes » et « où il se fit aimer, estimer et considérer par ses bonnes et droites intentions, et la sagesse et la mesure de sa conduite. »

Le portrait par Rigaud, longtemps non identifié, peut très probablement être rapproché de l'effigie de l'évêque que nous avions initialement catalogué en tant qu'anonyme dans notre catalogue de 2013 sous le numéro P.1275b. Comme nous l'avions signalé à l'occasion de notre expertise du portrait du cardinal d'Auvergne en février 2016, nous avions pu opérer par la suite un rapprochement entre le portrait et l'estampe de Gaspard Massi d'après Le Cocq, représentant Bartholomeo Massei.

La comparaison est suffisamment convaincante, car on y retrouve le même visage, légèrement vieilli dans l'estampe, mais confirmant notre datation initalement estimée aux années 1720/1730.

 

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Autoportrait de Hyacinthe Rigaud. Coll. musée d’art Hyacinthe Rigaud / Ville de Perpignan © Pascale Marchesan / Service photo ville de Perpignan