DESVIEUX Louis Philippe

Catégorie: Portraits
Année : 1733

 

*P.1387

Âge du modèle : 53 ans

Huile sur toile
Dimensions inconnues [buste]
Localisation actuelle inconnue.

Historique :

Paiement inscrit aux livres de comptes en 1733 pour 600 livres (ms. 624, f° 44 v° : « M[onsieu]r et M[adam]e Desvieux fermier g[e]n[er]al] [rajout :] Elle hab[illement] rép[été] »).

Bibliographie :

Roman, 1919, p. 210 ; Perreau, 2013, cat. *P.1387, p. 289 ; James-Sarazin, 2016, II, cat. *P.1470, p. 515.

Descriptif :

« Desvieux étoit originaire de Paris, fils d’un avocat au conseil. Il l'avoit été lui-même avant d’être dans les sous fermes où il fut longtems. On le nomma fermier général en 1721 & il fut envoyé par M. le Pelletier Des forts en 1726. Il y resta jusqu'à sa mort qui arriva d'une façon peu ordinaire à des gens de cette étoffe, car il est mort de chagrin avec aux moins trois millions de bien. Voici le fait. Il étoit venu à vaquer en emploi dans son département auquel il avoit été pourvu, malgré la demande qui lui en avoit été faite par M. Fagon intendant des finances, fils du premier médecin. Tout le monde a connu ce M. Fagon ainsi que sa hauteur. Il fut piqué du procédé de Desvieux dont le naturel étoit d'une vanite & d'une présomption sans égale, ne pouvant ni s'exécuter ni répondre comme il auroit voulu au reproche que lui fit M. Fagon, il en prit un tel saisissement qu'étant rentré chez lui il le mit au lit & mourut le troisième jour. Il a laissé un fils président aux requêtes du parlement & plusieurs filles bien mariées, dont une a épousé M. Joli de Fleuri, avocat général du parlement »[1].   

Louis-Philippe Desvieux (1680-1735[2]), seigneur de Naveil, décrit ainsi par Moufle d’Angerville (1784, I, p. 245) fut avocat, secrétaire du roi, président au Parlement de Paris et fermier général en 1716. Son père, Louis-Maurice, greffier du Conseil Privé, avait été peint à plusieurs reprises par Rigaud en 1685, en 1690 et en 1703. Il était donc tout naturel que Louis-Philippe sollicite le même artiste pour ce qui devait être un buste relativement classique mais probablement à l’habillement original, à la différence de celui de sa femme, Bonne Madeleine Le Couturier, peinte la même année.

Deux ans plus tard, Rigaud sera amené à peindre également les traits de la Jeanne Monique Desvieux, sœur de Louis-Philippe Desvieux, à l'occasion de son mariage avec Monsieur de Saint Contest.


[1] Il s’agit de Madeleine-Geneviève-Mélanie, morte le 6 janvier 1747 à vingt-deux ans, épouse d'Orner Joly de Fleury, conseiller du roi (Sandret, VIII, p. 442).

[2] Il mourut le 13 septembre 1735 et fut inhumé sur la paroisse Sainte-Marie-Madeleine de la Ville-l’Evêque (Sandret, VIII, 1873, p. 442).

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Autoportrait de Hyacinthe Rigaud. Coll. musée d’art Hyacinthe Rigaud / Ville de Perpignan © Pascale Marchesan / Service photo ville de Perpignan