REGNAULT d'OLIVIER Jeanne Marie

Catégorie: Portraits
Année : 1704


P.852

Âge du modèle : 22 ans

Huile sur toile
H. 81 ; L. 65 cm
Collection particulière.

Historique :

Paiement inscrit aux livres de comptes en 1704 pour 400 livres [prix probablement correspondant à deux effigies] (ms. 624, f° 23 : « M[onsieu]r et Mad[am]e d’Olivier ») ; Paris, collection d'Olivier jusqu'en 1724 ; legs à sa nièce, Louise Chauvelier de L'Huillerie (1689-1761) et à son époux, Jean-Baptiste Henri Pierre de La Rüe, seigneur du Can (1685-1760) ; par descendance directe aux actuels propriétaires au château de Champchevrier.

Bibliographie :

Roman, 1919, p. 109 [Françoise Arezon] ; Perreau, 2013, cat. *P.852, p. 186 [idem ; deux portraits séparés] ; James-Sarazin, 2016, II, cat. *P.898, p. 303 [un numéro pour « Monsieur et Madame d'Olivier » (2003/1, cat. I, n°738, =Françoise Arezon et son époux en un seul numéro)].

Œuvres en rapport :

  • 1. Huile sur toile, H. 81 ; L. 65 cm. Vente Stockholm, Bukowski, 24 juin 2021, lot 533 (attribué à Nicolas de Largillierre).

Descriptif :

Puisqu'il supposait la production en cette année 1704 d'un portrait de David I d’Ollivier (1643-1722), Roman identifiait celui de son épouse comme Françoise Arezon (1652-ap. 1727). Suite à notre redécouverte, en octobre 2020 de la véritable identité du modèle de Rigaud, Michel d'Olivier, trésorier des secrétaires du roi, on peut en déduire celle de son épouse : Jeanne Marie Regnault (v. 1682-1723), avec laquelle il s'était uni le 6 janvier 1703 (contrat de mariage devant Boutet, notaire au Châtelet [1]).

Morte le 5 août 1723, sans qu'un inventaire après décès n'ait été réalisé [2], Madame d'Olivier était fille de François Regnault (v.1648-1728), et de Marie-Anne Boutet (morte en 1712) [2], fille de Jacques Boutet, seigneur de Franconville, et de Marguerite Rohault. Son père, marchand de soie, avait été quartinier de la ville de Paris en 1687 (doyen à son décès), échevin de la ville de Paris (1698), administrateur de l’Hôtel-dieu, des hôpitaux des Incurables, des Fils mineurs de la maison de la Trinité, conseiller du Roi, marguillier de Saint-Germain-l’Auxerrois, maître et garde des marchands, juge conseil, commissaire des pauvres de cette paroisse. 

mise à jour : 20 octobre 2020 (identité du modèle)


1. Paris, archives nationales, minutier central, ét, LXVI, 305. Cité dans Paris et Ile de France, Mémoires publiées par la Fédération des sociétés historiques et archéologiques de Paris et de l'Ile-de-France, Paris, 1996, p. 22.

2. Cette indication est donnée par une notoriété passée devant Goudin, notaire le 24 avril 1729 (Paris, arch. nati. ét. XIII, 234), dans laquelle Charles Alexandre leleu, ancien payeur des rentes de l'hôtel de ville et Louis Pauperdin, caissier de Monsieur Gaudin, trésorier de la marine, viennent témoigner que Jeanne Marie Regnault, femme de Michel Olivier est décédée sans enfants et qu'elle n'a laissé comme héritier pour ses meubles et effets, que son père, François Regnault, conseiller du roi, doyen des quartiers de Paris et pour ses propres maternels, et son frère, Jacques Regnault (1680-1759), conseiller du roi, receveur des tailles de l'élection de Pontoise [marié le 9 décembre 1710 à Marguerite Charlotte Lecouteulx].

3. Mariée à Paris le 12 mars 1679 sur la paroisse Saint-Eustache.

 

 

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Autoportrait de Hyacinthe Rigaud. Coll. musée d’art Hyacinthe Rigaud / Ville de Perpignan © Pascale Marchesan / Service photo ville de Perpignan