BIGNON Louis

Catégorie: Portraits
Année : 1699

 

PC.635

Âge du modèle : 41 ans

Huile sur toile
Dimensions inconnues [buste]
Localisation actuelle inconnue.

Historique :

Paiement inscrit aux livres de comptes en 1699 pour 140 livres (ms. 624, f° 16 v° : « M[onsieu]r Bignon, cap[itai]ne aux gardes »).

Bibliographie :

Roman, 1919, p. 73, 77, 94 ; Perreau ; 2013, cat. *PC.635, p.150 ; James-Sarazin, 2016, II, cat. *P.661, p. 225 (2003/2, cat. I, n°567).

Copies et travaux :

  • 1699 : Legros touche 3 livres pour avoir « ébauché [l’habit] celluy de M[onsieu]r Bignon » (ms. 625, f°7). 
  • 1702 : « m[onsieu]r Poignon [Bignon ?] Cap[itain]e aux gardes pour m[onsieu]r ralle [?] une [copie] » pour 75 livres (ms. 624, f°20 v°).

Descriptif :

Frère de l’abbé peint en 1694 [*P.373], de l’intendant en cette même année 1699 [PC.623] et du futur prévôt des marchands, Louis Bignon fut également inspecteur général de l’Infanterie. Antoine Danchet lui dédia en 1706 une épitre en tête de sa tragédie Cyrus : 

« BIGNON, lorsque ma Muse, enhardie au Parnasse , 
A la scène tragique éleva son audace , 
Dans Harpage & Cyrus, dont elle avoit fait choix » 
D'un peuple belliqueux, je traçai les exploits ; 
Jeus besoin de secours ; & dans l'un de tes frères 
Un exemple accompli des vertus militaires, 
Consulté chaque jour en formant mon tableau, 
Me fournissait des traits qui le rendoient plus beau ! 

Aujourd'hui ranimant les héros de la Grèce ,
De deux frères fameux je décris la tendresse ,
Et tout ce que produit dans des cœurs vertueux
L'amitié dont le sang forme les premiers nœuds !
Quatre frères unis d'une amitié fidèle,
Dans ta famille encor me servent de modele:
Par les mêmes destours & par les mêmes soins
Mieux que les nœuds du sang la vertu vous a joints ;
En rivaux généreux, soumis à son empire, 
Vous brûlez à l'envi de l'ardeur qu'elle inspire ; 
Et l'honneur de servir sa patrie & son Roi,

Sait jamais remporter, ni ceder la victoire,
Vous ne vous disputez que cette seule gloire.
C'est sur vous qu'en mes vers je trace mes portraits
Et de quelle vertu n'y vois je point les traits !
Que votre illustre Ayeul, l'appui de l'innocence
Dont Thémis admira l'équité, l'éloquence,
Si les manes, encor sous la tombe enfermez,
Du destin des mortels peuvent être informez
Dans le sein du repos goûte un bonheur suprême.
Lorsqu'en chacun de vous il se revois lui-même.
Vous suivez, digne sang de vos nobles Ayeiux :
C'est ainsi que Castor s'élève au rang des Dieux ;
C'est par cette vertu, cette union fidèle,
Qu'il trouve avec son frère une gloire immortelle ;
Et nous laisse, enfuyant les horreurs du tombeau ,
Des tendresses du sang l'exemple le plus beau.
Dans vos emplois divers est votre unique loi. »

 

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Autoportrait de Hyacinthe Rigaud. Coll. musée d’art Hyacinthe Rigaud / Ville de Perpignan © Pascale Marchesan / Service photo ville de Perpignan